Quand ils ne traînent pas leurs guêtres dans diverses formations obscures de l’indé américain ou oeuvrent en solo, Armistead Burwell Simth IV (simple le nom !!!) et Rob Crow enregistrent de chansons sous le nom de Pinback.
En quatre albums, le duo s’est vite fait remarqué par sa pop alambiquée portée par des chants guillerets et aériens, parfait amalgame entre Modest Mouse, Death Cab For Cutie ou encore The Sea And Cake…
Sur son précédent album, Summer In Abaddon le duo californien avait atterri sur le très pointu label chicagoan Touch And Go, apportant un peu de douceur dans le catalogue porté sur le post hardcore alambiqué et volontiers couillu.
Autumn of the seraphs ne laisse pointer aucun changement chez Pinback. Rob et Zach auraient tort, on ne change pas une équipe qui gagne… A défaut de math rock, les deux américains inaugurent la math pop, en transposant la rigueur des compostions post rock à leurs ritournelles…
Malgré des morceaux au millimètre et truffés de vieilles ficelles mélodiques("From NothingTo Nowhere", "Barnes", "Good To Sea”), le milieu de l’album sombre dans une décevante banalité…
Si Summer était moins engageant sur les premières écoutes, c’était ce que les américains apellent un "grower", un disque qui s’affirmait à chaque écoute et sur le long terme… Pinback ne renoue pas aussi brillamment avec les ambiances mélancoliques de leur précédent opus… "Walters", "Devil you Know", "Off By 50” ronronnent comme un vieux chat fatigué… "Blue Harvest" va même jusqu’à sonner comme du… Police.
A l’heure de l’ipod tout puissant, vous pourrez vous compiler un solide Ep regroupant le meilleur de cet inégal Autumns Of The Seraphs.
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