La sensation parisienne du moment, Fancy, se produit ce soir à guichet fermé à la Boule Noire.
Petit à petit, le buzz s’est fait autour de ce groupe atypique en France, mélange de Glam et de Hard-rock, posture adéquate en prime. Pourtant, il ne s’agirait pas de les prendre pour des petits farceurs ou de simples pasticheurs. Ils ambitionnent non seulement le monde mais aussi l’univers. Alors commençons déjà par la Boule noire.
Fancy s’est formé en 2002, et s’est forgé une solide réputation sur scène. Avec la sortie récente de leur attendu premier album Kings of the world, le groupe passe la vitesse supérieure.
Pourvus d’un CV déjà impressionnant, composé de premières partie des Rolling Stones à l’ile de Wight ou bien de The raptures, et d’apparitions aux Transmusicales, Eurockéennes et autres Rock en Seine, les voilà enfin en tête d’affiche dans une salle parisienne. Retour au Bercail donc pour ces natifs de Montreuil.
Début de soirée, la salle se remplit peu à peu et un Dj fait patienter le public en guise de première partie. Au bout d’une heure trente, précédés d’un souffle qui s’amplifie et d’un petit jeu de lumières, les membres du groupe, très lookés, s’avancent enfin sur scène.
L’exubérance du chanteur Jessie Chaton, coupe afro et boa piqué à Régine, s’associe au look androgyne du guitariste Mom, tout de blanc vêtu et franges pendant des bras, et à celui du très classe bassiste Rae Mone.
Les banquettes bordant la salle changent de fonction et servent dorénavant à s’élever au dessus de la nasse. L’image et la musique se complètent. Maquillage, postures tout y est pour un show visuello-musical.
Le gros son déboule dans la Boule Noire. De la guitare SG de Mom sort des riffs tueurs qui se marient à la voix haut-perchée de Jessie Chaton. Mixtion de Glam rock, de hard 80-90’ mais aussi funk et soul, une grosse énergie se déverse de la scène.
On est en pleine décadence jouissive. Tel un Robert Plant revigoré, le chanteur Jesse Chaton se déhanche, fait tournoyer son micro, monte sur la batterie.
Mélange de deuxième degré (ou plus) et autosatisfaction assumée, le chanteur flatte le public de son bon gout et remplit les espaces entre les morceaux et les quelques ennuis techniques qui surviennent (ça fait rock n’ roll parait-il). L’intégralité de l’album est jouée. Outre les désormais entendus "What’s your name again" et "Seventeen", s’ajoutent également trois inédits. Et alors que "Morning" est dédié à tous les lèves-tard la reprise de The Pointer Sisters, "I’m so excited", finit d’enflammer l’auditoire.
Un concert qui remplit ses promesses devant un public déjà acquis à la cause du groupe. Fancy, groupe à l’apparence immédiatement identifiable, telle une marque de fabrique, prouve que sa musique n’est pas en reste. |