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Unrepentant  (XIII Bis Records)  octobre 2007

Sous son éternel chapeau graisseux qui cache ses yeux au regard profond de ceux qui en ont vu beaucoup et qui ne sont pas revenus de tout, Calvin Russell sort en toute confidence son nouvel album en France.

Pas facile de défendre un disque de blues rock terreux en nos contrées. Personellement, je ne suis pas fan du genre en général. Pourtant, j'ai craqué déjà par deux fois cette année sur des artistes, français de surcroit, inspirés par cette musique lointaine et profonde. Don Cavalli et Eric Bling font partie, en effet, de ces gens qui savent broder autour de choses que l'on pourrait croire immuables.

Bon, Russell c'est un peu le contraire. Ce personnage qui a déjà pas mal de bouteille (quel âge a-t-il au fait ? 50, 60 ... Mystère) continue au fil du temps de faire vivre le blues primaire, cette musique de l'âme et des tripes. Une sorte d'artisan appliqué qui reproduit toujours les mêmes gestes depuis des décennies pour, au final, livrer un produit pourtant chaque fois différent. Le handmade a cela de bon qu'il fait d'un produit banal une petite oeuvre d'art. Petite oeuvre d'art cependant pour ce Unrepentant.

Le premier problème vient de la qualité du mastering du disque, étouffé là où la musique aurait besoin d'air mais on peut mettre cela sur le compte d'une version promo non définitive. Le vrai souci avec ce disque est la difficulté à entrer dans son univers. On sent la redite, un manque d'enthousiasme et d'inventivité.

Là où Russell nous cueillait comme une fleur sur "One meat ball" ou "Crossroads", l'effet de surprise a laissé la place à des morceaux plus marqués rock 70 avec notamment des choeurs parfois dispensables comme sur "Free in freedom" ou un saxo un peu pénible ("The more I know"). Ca,c'est pour les remarques désobligeantes. Parce qu'il faut reconnaitre qu'une fois de plus, on se laisse prendre par la musique de ce vieux briscard (devenu fort élégant sur la pochette par ailleurs).

Les textes ne contiennent jamais un mot de trop, construits pour parfaitement se fondre entre un clavier old school et une guitare tonitruante mais que l'on sait aussi convaincant en acoustique.

Alors oui, Calvin Russell a mis du rock 70 dans son blues, ce qui paradoxalement donne un album plus rond, plus posé et avec ce petit côté sauvage, brut, qui apportait un cachet supplémentaire à la personnalité du texan. Parfois sur ce Unrepentant, on croirait presque entendre Leonard Cohen. Ce qui est loin d'être désagréable ("The more I know"). Finalement, ce qui surprend ici, c'est que Russell nous séduit plus avec des ballades qu'avec des guitares braillardes. Dommage ... ou pas selon l'humeur.

Du coup Unrepentant a au moins 2 qualités. Celle de nous rappeler Calvin Russell à notre bon souvenir nous permettant de ressortir quelques disques des étagères contenant quelques petites perles (ses disques, pas mes étagères) mais aussi celle de redonner, une fois n'est pas coutume, un coup de peinture sur un blues souvent pris de haut et globalement intégré à une country un peu ringarde.

Un conseil tout de même, complétez vite votre collection avec Sounds from the Fourth World et Soldier , 2 albums indispensables pour pouvoir pardonner quelques faiblesses à celui-ci.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album In spit of it all de Calvin Russell
La chronique de l'album Dawg Eat Dawg de Calvin Russell

En savoir plus :

Le site officiel de Calvin Russell


David         
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"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
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