Comédie dramatique de Jean-Claude Brisville, mise en scène et interprétée par Daniel Mesguich et William Mesguich.
"L'entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune" s'inscrit dans la série des duos historiques conçus comme des duels à fleurets mouchetés par Jean-Claude Brisville, auteur également du fameux "Le souper" et de "L'antichambre".
Le texte est savamment boutiqué pour illustrer, sans pédanterie ennuyeuse ni vulgarisation facile, l'interaction entre la vie de et la théorie du philosophe et évoquer l'opposition des deux hommes et le choc de leur pensée.
Malgré une estime, voire une admiration, réciproque, la rencontre ne peut tourner qu'à la confrontation entre la raison et le mysticisme, l'épicurisme et la jouissance masochiste, d'autant qu'elle n'est pas désintéressée puisque Descartes espère trouver un disciple qui continuerait son œuvre et Pascal un allié pour la défense d'un janséniste persécuté, ce qui est sans compter sur l'ego des deux génies du siècle des lumières. Le public appréciera la joute oratoire entre le pragmatisme de la maturité et l'exaltation de la jeunesse, qui se renvoient dos à dos, et la métaphore, tout proportion gardée, entre les comédiens père et le fils puisque se retrouvent sur scène Daniel Mesguich et son fils William Mesguich.
Les Mesguich ont, à juste titre, centré la mise en scène sur le jeu de l’acteur et, même si la formule a fait long feu, bong sang ne saurait mentir. |