The Pyramids est composé de The Bishop (guitare et chant) et Arp (batterie) deux membres, provisoirement amputés, d’Archie Bronson Outfit.
En mal de rock abrasif, les deux amis sont partis enregistrer cet album, composé en un temps record, dans un studio artisanal (une grange) avec un des producteurs de PJ Harvey, excusez du peu. Le résultat est un disque au son sale, cru et à l'urgence maladive.
C’est avant tout un hommage au style garage sombre de la fin des 60’s. Ce qui est déjà le cas de leur nom, choisi en mémoire de The Mummies ou The Monks, aucune référence à un quelconque souverain enterré de profil, sous des tonnes de pierre.
L'introduction instrumentale donne le ton, lente et inquiétante, elle enchaîne un des meilleurs titres "A White Disc of Sun". Une guitare folle, poussiéreuse dont la vélocité est retenue par une batterie spartiate. La voix est ici toute proche de l'inquiétude que pouvait provoquer celle de Rozz Williams à un congrès de bonnes soeurs. La voix est maladive, torturée et tout à la fois parfaitement adaptée au style.
La suite, "Piblokoto", est dans le ton de la compilation Nuggets, ou de leurs compatriotes de Clinic, une guitare bondissante et un chant habité. Mon dieu que ce solo, au milieu du morceau, tombe à point nommé. Le single "Hunch your Body, Love Someone" est lui aussi de la même veine, je vous engage à aller voir le clip.
Bref, on pourrait quasiment passer tout l'album en revue de la même manière. Lorsqu'ils auront recruté un troisième larron, il faudra courir les voir sur scène. En attendant, courrez chez votre dealer de disques préféré et sil il ne connaît pas The Pyramids, changez en. |