Alors que bon nombre d’artistes européens rêvent de traverser l’océan, l’américain Josh Rouse lui, s’est installé sur notre continent.
Après 5 albums réalisés dans son pays et quelques déboires sentimentaux, il s’est établi en Espagne afin de poursuivre sa carrière musicale. Succédant à Subtitulo, Josh Rouse sort ainsi son nouvel album ibérique Country mouse City house.
Quand il fait froid, on se plait à s’imaginer sous d’autres cieux. Un peu d’évasion, ça ne fait jamais de mal. L’Espagne, pourquoi pas. S’imaginer au bord de l’eau sous le soleil ibérique, à siroter une Cerveza, une horchata ou simplement du granizado de Limon, les pieds en éventails, une musique légère comme bande son...
Bon, pour le soleil et la plage ça va être difficile, mais pour la bande son, j’ai peut-être ce qu’il vous faut.
Originaire du Nebraska, l’ami Josh a beaucoup bourlingué dans tous les états d‘Amérique avant survoler l’océan et de poser ses valises et son étui à guitare en Espagne où il vit désormais. Habitant de Puerto de Santa Maria, près de Valence le bonhomme y coule des jours tranquilles tout en poursuivant sa carrière commencée en 1998.
Artiste prolifique, il en est à son 7ème album dont deux sous le ciel bleu hispanique. Dans une veine essentiellement folk, ce songwriter de talent égrène ses mélodies au fur et à mesure de ses disques, tranquillement, sans se faire trop remarquer.
Country mouse, City house tire non seulement son nom d’une fable pour enfant ("Country mouse and city mouse") mais joue aussi sur la consonance des noms. En effet Mouse, House, Rouse, le compte est bon. Et comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ou tout simplement juste servi, ce dernier publie cet album sur son propre label Bedroom Classics.
L’influence espagnole (musicale en tout cas !) n’est pas clairement évidente, mais on peut quand même y sentir une douceur de vivre somme toute assez espagnole (!). D’ailleurs les plages de ce disque sont faites pour la quiétude la plus complète. Côté musique, on y voit plutôt un mélange de pop californienne, country, jazz en plus bien sûr de l’éternelle folk.
L’album s’ouvre sur "Sweetie" un petit moment de folk pop qui coule tout doucement. Mélangeant les styles, "Italian Dry Ice" quelque peu jazzique voit l’arrivée des cuivres qui insistent et s’affirment soul sur un "Hollywood Bass Player" aux accents très Belle et Sébastian.
Essentiellement folk, "God, let me go back" au son du banjo en arrière plan profite de mélodies finement jouées à la guitare slide alors que "Pilgrim" se fait clairement jazzy. Puis "Domesticated lovers" nous ramène du côté de Nashville, pédal steel en prime. La voix de Josh y est soutenue par Paz Suay sa compagne à la ville et pour l’occasion au micro.
Le tempo s’accélère (légèrement !) sur l’entraînant "Nice to fit in" et complète, avec "London Bridge" au refrain sautillant, la face pop de l’album. Enfin, l’album se conclu sur le langoureux "Snowy" tout en délicatesse.
Avec Country mouse City house, Josh Rouse offre une bande son estivale finement ciselée qui réchauffe par ces temps froids. C’est léger, ça s’écoute tranquillement et donne un avant goût de soleil. Que demander de plus ? |