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L'Européen  (Paris)  12 juin 2003


En première partie, Oboken. Oboken, c'est la voix de Philippe Saucourt qui joue de la guitare acoustique et Bruno Fleutelot à la basse, guitare et aux samples. Car comme le veut la tendance actuelle, Oboken a la particularité de sampler des sons en temps réels qui s'ajoutent tout naturellement au morceau qui ainsi gagne en densité. Musique vivante s'il en est mais il n'est pas certain qu'il soit toujours indispensable pour le spectateur de voir l'envers du décor et d'assister à ces bidouillages.

Ainsi à coup de petites clochettes, de glokenspiel, de basse et tambourins, ou de papier bulles, naît un univers sonore qui sied parfaitement au rock atmosphérique, sorte de post rock zen envoûtant, que l'on dirait venu d'ailleurs. Des morceaux comme "Driving", "Dry" ou "Accurately" sont tout à fait remarquables et méritent qu'on s'attarde à l'écoute de leur musique.

Un set qui d'ailleurs était un peu court et qui aurait encore gagné en intensité avec un ou deux morceaux supplémentaires. Oscillant entre "[except you]" et "Peace of mind" leurs deux derniers albums, les Oboken nous propose aussi un titre de leur premier album, morceau très dense à l'ambiance malsaine, album autoproduit et introuvable.

La petite salle en hémicycle du théatre de l'Europeen est comble et elle semble bien petite ce soir pour accueillir Jack the Ripper.

La scène, pourtant de belle taille, va s'amenuiser drastiquement dès que les neuf musiciens l'investissent. Le line up est donc le suivant : 2 guitares, 1 batterie, 1 basse, 1 clavier, 1 violon, 1 trompette auxquels s'ajouteront au fil des morceaux un trombone et un violoncelle. Si le batteur semble tout à fait à son aise en arrière plan sur une estrade, il n'en sera pas de même pour le violoniste ou les cuivres lors de leurs prestations et on comprend les difficultés engendrées par le nombre, difficultés que nous avaient confiées JTR lors de leurinterview en avril dernier.

Entrée sous des applaudissements nourris du public déjà acquis...et introduction avec la valse lente de "In the bar with Billy Kunt", leur seul morceau instrumental de leur répertoire - qui figure sur leur premier album "The book of lies".

L'arrivée du chanteur est saluée par les acclamations d'un auditoire qui manifeste son enthousiasme et son excitation dès les premières mesures de "A portrait's gallery". Suivent "Escape" et "The astronaut of her majesty" morceaux de leur second album "I'm coming" dont la trompette très présente en live leur confère une allure très calexiquienne.

Le concert va se dérouler crescendo tant pour le public que pour le groupe.Mais il faudra attendre le mi-parcours pour que ce dernier trouve son rythme de croisière. Il est vrai que la proximité avec le public et l'abandon, si on peut utiliser ce terme, des musiciens sont sans doute plus malaisés à atteindre quand ils sont nombreux.

C'est à partir du moment où le chanteur - qui a une présence et une voix si singulières - après être monté sur les retours pour chanter "The assassin", dans une version revisitée toute en puissance, s'est jeté dans la fosse et s'est frayé un chemin dans le parterre, limité toutefois par la seule longueur du câble du micro, que le groupe s'est également totalement détendu et "lâché" comme s'il avait enfin acquis toute confiance en lui.

Le concert gagne alors inconstestablement en intensité, avec des arrangements plus puissants que sur l'album qui sans reléguer au second plan la voix la rendent moins prégnante, de "Party in downtown" à "Martha" en s'achevant sur "Prayer in a tango" avec un violon presque tsigane.

Trois morceaux en rappel dont "Martha" avant que la salle plonge dans l'obscurité sans que cessent les applaudissements. Jack the Ripper revient pour un deuxième rappel, court mais parfait, avec une très émouvante interprétation de "Son of..." que Arnaud entame seul à la guitare et assis, pour finir sur une très belle reprise du "Mercy seat" de Nick Cave. Une reprise sobre à la violence introvertie fidèle à l'original dans l'ambiance et dans l'intensité mais sans ostentation ni imitation.

Les lumières se rallument déjà, oui déjà parce que le temps a passé bien vite et que le public rechigne à partir.

Seul bémol, les irréductibles du claquements de main festif et les nostalgiques du karaoké qui plombent les intros et les petits groupes d'invités, dont des enfants qui se claquent les cuisses et battent la mesure avec des bouteilles vides, venus par politesse ou obligation dont le manque d'éductaion et de respect sont d'autant plus navrants qu'ils sont invités.

Reste à se précipiter sur les albums en rentrant à la maison.

 

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David         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
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"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
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"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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