Comédie de Eve Laudenback, mis en scène par Lateitia Leterrier, avec Eve Laudenback, Yannick Barnole, Julien Emirian, Sylvia Maria Alves et Julien Monnin.
Voilà un spectacle ludique qui, sans se prendre au sérieux, mélange allégrement la Bible, les contes de fées et le monde moderne avec le savoir-faire d'un chef cuisinier.
C'est si bien écrit (par Eve Laudenback) qu'on ne se perd jamais dans ce va-et-vient temporel (grâce aussi à l'invention du "super narrateur", intervenant en fil rouge pour guider le spectateur). C'est truffé de gags, de jeu pur (un peu étiré parfois mais c'est la première création de la compagnie) et d'imagination.
La mise en scène de Laetitia Leterrier conduit tout ça avec dextérité et on passe un excellent moment avec cette fantaisie qui, en plus de nous divertir, croque gentiment mais avec un oeil subtil les relations hommes-femmes. Et chacun en prend pour son grade.
C'est neuf, coloré, récréatif (ça tient autant du cartoon que de la parodie). En bref, c'est un spectacle réjouissant porté par des comédiens qui prennent visiblement du plaisir à être là. Et ça fait du bien !
L'émotion n'est pas absente non plus dans "Et dieu oublia le prince charmant" puisque Sylvia Maria Alves (Cendrillon) nous retourne en une scène formidable où elle fait une déclaration d'amour mémorable.
Une comédie rafraîchissante et délirante qui tient toutes ses promesses et nous laisse "heureux". Que peux-t-on demander de plus ? |