Depuis la mort de son groupe mythique (Pavement pour les incultes),
Stephen Malkmus a fait, en solo, fausse route plus souvent
qu’à son tour, peinant à atteindre sur disque le niveau
du dernier opus du groupe, le médiocre "Terror Twilight"
.
Cependant, c’est avec une nouvelle formation (‘The Jicks’)
qu’il effectue cette année un retour gagnant avec "Pig
Lib" et une tournée faisant escale au Café
de la Danse en ce 14 avril 2003. Il n’est guère plus de 20h30 quand
l’ex-roi de l’indie rock pénètre dans la petite salle
de Bastille – quasi pleine pour l’occasion – accompagné
d’une charmante bassiste, d’un batteur (surexcité ou éméché)
et d’un quatrième homme à la guitare et aux claviers. Le
répertoire sera celui de ses albums solos mais dans des versions autrement
plus excitantes, assez loopkinesque parfois.
Changeant de guitare quasiment à chaque morceau, Stephen Malkmus ne
semble pas avoir beaucoup grandi depuis "Slanted And Enchanced"
en 1991, faisant ainsi profiter l’audience de son humour potache et de
son jeu de scène … très personnel dirons-nous. Pourtant
la sauce prend (et très bien en plus), une sorte de charisme, se dégageant
de l’apparente décontraction du groupe qui malgré la faiblesse
de certaines compositions, enflamme littéralement le public (lequel réclamera
d’ailleurs deux rappels). Durant le deuxième, Stephen Malkmus et
le batteur échangent leur instrument respectif (l’ex-Pavement se
révélant avec peine l’égal de … Meg White)
pour une reprise très réussie d’un titre des Byrds.
Un concert éminemment sympathique.
|