Black Dog, cette formation électro composée de Ken Downie, Ed Handley et Andy Turner fait partie de la old school britannique. Leur premier album date de 1993.
Black Dog existe toujours malgré le départ de Ed Handley et Andy Turner qui ont fondé Plaid, s’offrant le luxe d’une collaboration avec Bjork en 2003.
Sous le Label SOMA Record, les Black Dog ont réuni leurs premiers singles sur plusieurs albums dont the book of Dogma et the temple of transparent Balls.
Les pochettes sont plutôt sommaires, noires avec une forme géométrique avec un rond comme un oeil, une espèce de pacman rectangulaire. Comme s’il s’agissait de nous faire remonter aux temps antédiluviens : les premiers âges de la musique électro, dans un tout autre espace –temps que les exactions d’un Jean-Michel Jarre qui fêtait un peu bruyamment les 30 ans d’Oxygène.
Avec Black Dog la grâce opère toujours. The Book of the Dogma n’a rien à voir avec le groupe de cinéastes du Dogme 95. Pas de contraintes stimulantes, de psychodrames familiaux ou de rejet des technologies actuelles.
Moderne, actuel, le son de Black Dog l’est sans effort, la fraîcheur est intacte. Linéarité, rupture, il dessine des trajectoires qui se prêtent parfaitement au monde urbain qualifié de "world of the beautiful and the bizarre". La cité a sa beauté et le paysage heurté, d’acier et de verre est digne d’être magnifié par une musique qui également va expérimenter de nouvelles formes et de nouvelles matières.
Quand the book of the dogma nous conduit le long des rues , à hauteur d’homme et devance notre pas , the temple of the balls of transparence semble au contraire vous faire voler dans les airs , captant toutes les influences des musiques traditionnelles, attrapant des sons qui sont peut-être des voix.
Vous l’aurez compris, il est inutile d’être un exégète de l’électro pour être transporté et convaincu par l’univers poétique des anglais et saluons l’excellente initiative de cette réédition. |