Exposition phare en ce début d’année 2008 à la Maison Européenne de la Photographie avec la rétrospective consacrée au roi des dunes et au maître du blanc, le photographe japonais Shoji Ueda.
"Shoji Ueda - Une ligne subtile" embrasse l'ensemble des travaux d'un fils de cordonnier, simple artisan photographe, fortement influencé par Jacques Henri Lartigue, qui, de 1929 à 1990, ne s'est jamais éloigné de son pré carré, son village près de la mer.
Eclairage tamisé, cimaises grises et ambiance sereine entraîne le visiteur à découvrir des photographies éblouissantes, fascinantes et épurées qui incite à la contemplation.
Le sable blanc, le ciel sans nuage, l'eau étale sont les éléments de décor de son unique studio, qu'il appellera son théâtre des dunes, dans lequel il projette son univers et expérimente d'étranges scènes qui tiennent autant de la vie quotidienne que d'images oniriques.
Shoji Ueda saisit des instants familiers, ordinaires, une personne sur une plage, un chapeau qui s'envole, et capte l'indicible, l'éternité, la poésie d'un monde intemporel.
Adepte du noir et blanc, il expérimente tous les procédés techniques pour saturer les ombres et les lumières et chaque cliché qui paraît d'une évidente simplicité répond à de grandes exigences en terme d'harmonie.
Ses clichés sont autant des photographies cinétiques, des tableaux surréalistes que des oeuvres calligraphiques dont la puissance introspective évoque les haikus dans leur capacité à traduire l'évanescence des choses.
Une oeuvre d'une beauté à couper le souffle. |