Peu de monde à l’entrée du nouveau casino ce soir, cela n’est pas très bon signe. La soirée ayant failli être annulée pour manque de réservations, on se demande ou est le public ce soir ? Finalement, il n’y a pas moins de monde que pour certains groupes venus dans cette salle.
Entrée du batteur de Kitchen Men, en plein échauffement style joggeur, ce qui déclenche des encouragements de la part du public. Ce quatuor mené par Frandol (guitare/chant) accompagné d’un clavier et d‘un batteur fous, et d’un bassiste taciturne, délivre un garage rock hérités des années 60, invoquant les esprits des Troggs et consorts.
La formation n’a que très peu de concerts à son actif, mais le résultat est époustouflant. Excellente qualité musicale, grosse énergie le tout exécuté avec une désinvolture feinte et un humour de tous les instants. Les Kitchen Men font monter la pression des deux cotés de la fosse, le clavier danse dangereusement avec son instrument, le final sera explosif. Une formation à suivre.
La longue pause voit la salle se remplir un peu plus. Dominic Sonic et son groupe sont particulièrement attendus, les plus grands fans sont devant, appareil photos à la main.
Dominic débute le concert par un "on est contents d’avoir plus d’invités que de payants ce soir" et entame "Call Me Mister" avec une dynamique à couper le souffle, puissant est le mot qui viens tout de suite à l’esprit. Les titres s’enchaînent, alternant entre premier et dernier album, les anciens titres sont toujours aussi efficaces et les nouveaux ne dérogent pas à cette règle.
Une très bonne exécution, reprise par le public, de "When My Tears Run Cold". Les musiciens sont très à l’aise avec le répertoire du rockeur rennais, le batteur a une frappe juste et ferme, le guitariste à un excellent son qui rempli un peu plus les titres, la basse ronde et précise achève la recette inventée quelques années plus tôt par Mister Sonic.
Comme à son habitude il change de guitare sur quasiment tous les titres, à noter une magnifique Gretsh mauve. "Fuel" est l’occasion d’une longue envolée, qui sera l’occasion pour l’homme aux multiples guitares de jouer de son thérémine, (un modèle jamais vu jusque là, à part à la Boule Noire, mais j’étais trop loin) dont il semble avoir du mal à se défaire.
Viendra une version enfiévrée de "Shadows in the Fire", qui clôturera les hostilités. Rappelés avec force, les musiciens reviendrons exécuter deux chansons supplémentaires, et le concert s’achèvera finalement sur une version magique d’"Acid Sonic".
La représentation a dessiné des sourires béats sur de nombreuses bouches, il y a eu des danseuses acharnées, des pogoteurs à gogo, le groupe à l’air ravi de cette soirée, en tout cas la salle l’est. Seule ombre au tableau, passant devant le stand de disques, pas de T-shirt XL pour les gens un peu bas de poitrine et vieillissants, comme moi, dommage. |