Même si le premier album d’Alexandre Kinn "Dans la tête d’un homme" a su croiser le chemin des ondes, ce n’est cependant pas sans un certain étonnement que je considère que la salle du Café de la Danse affiche complet ce soir pour un concert unique.
Pas de première parte, la soirée débute avec le deuxième titre de l’album "L’alliance".. La batterie et la contrebasse imposent un son très groovy où Alexandre Kinn prend place à la guitare, lui et son bonnet gris dont il ne se séparera pas malgré la température …
Que pouvait-il bien y dissimuler ? Ou comment rebaptiser "Dans la tête d’un homme" par "Sous le bonnet d’un homme"…
Au deuxième titre "Aude" ("Emmène moi.. ") le public s’engage déjà à chanter , à taper dans les mains, et ça n’est pas fini …la chanson illustrée par une vidéo qui nous fait quitter la France, pour la route mythique des US : la route 66.
Je ne sais pas pourquoi je pense à Pauline Croze.
Le récital se poursuit avec "J’appartiens". Alexandre propose déjà un chanson inédite : "Louis dort" où il est question d’un homme qui n’a que faire des femmes dans sa vie rythmée par les travaux des champs et les soins aux bêtes.
Toujours dans une ambiance country, suivent les chansons "Moi-même et ma bouteille", illustrée par des champs de maïs qui se dorent sous le soleil couchant, "Les braves gens", "Les jardins de Babylone" où ils prennent la clé des champs … pour une impro.
Mais pitié ! non ! ne sépare pas la salle en deux pour les faire chanter ! Les gens ont l’air d’aimer et ne peuvent plus s’arrêter … Tout est donc bien calé, l’artiste comme chez lui, le public vibrant à l’unisson de la slide guitar, posée sur les genoux comme Ben Harper.
Alors quand Pura Fé, son invitée arrive, il se produit comme un flottement, une fragilité. Le premier morceau "Lolita" vacille un peu, là le temps suspend son vol, la salle pourtant bruyante retient son souffle… ça passe ouf ! … le set continue, à nouveau décontracté, les gens debout, toujours insatiables… exaspérants.
Alors il reprend "Emmène moi loin, loin loin, emmène moi loin, loin, loin"… Je pense moi aussi qu’il est largement temps de partir. |