Aujourd’hui, trois soirées pour le moins éclectiques…
Au Palais d’Auron, c’est le rap qui était à l’honneur tandis qu’au Phénix, le rock "djeun’s" prédominait.
A l’Auditorium, l’ambiance était beaucoup plus calme… Le spectacle a commencé avec Claire Diterzi, un ovni exquis vêtu d’une peau de vache. Comme son album, le concert était rythmé par la présentation d’œuvres d’art transposées en chansons. Entourée de quatre musiciens, quatre femmes, cette formation féminine et saltimbanque pousse l’originalité jusqu’aux limites de l’imaginable. Le son vire parfois très rock électrique, pour aller jusqu’à des parodies de chansons d’amour et des clins d’œil façon Arletty. On a un peu l’impression d’être dans un film des années 30 et l’ensemble crée une poésie très délicate. Un peu fâchée de ne pas avoir plus de temps, Claire et ses amis partent sous des tonnerres d’applaudissements.
Le jazz-man Ibrahim Maalouf est le prochain à entrer en scène. Après avoir accompagné divers artistes tels que M, Arthur H ou encore Vincent Delerm, ce jeune Franco-Libanais a décidé de se lancer dans ses propres projets. Ce trompettiste a su gagner les faveurs du public en le faisant participer activement et a ainsi évité que le rythme ne se rompe. Les notes exotiques de sa musique ont transporté les spectateurs vers d’autres contrées… La lauréate du Prix Constantin, Daphné, était l’artiste qui clôturait le spectacle.
Direction le Phénix, bondé, rempli de jeunes adolescents et surtout adolescentEs venues voir les dernières icônes en vogue. Deportivo a ouvert le bal, suivi de The Do, qui remplaçaient les Babyshambles (Pete Doherty étant privé de sortie). Le duo n’a pas eu à rougir de l’accueil que lui a réservé le public, emballé par la voix cristalline d’Olivia, qui sonne parfois comme Bjork au temps des Sugarcubes. Ils ont enchainé les titres, dont le tubesque "On my shoulders" et une reprise de "Crazy", de Gnarls Barkley… Ils sont tout à fait dans la mouvance du moment, avec leur pop rock aux échos de guitares seventies. Et le succès est au rendez-vous !
Arrivent ensuite les Anglais de The Kooks. Leurs fans étaient là, on les a entendus ! Les pop songs affutées de ces petits jeunes de Brighton sont vraiment plaisantes à écouter. Plaisantes dans le bon sens du terme, insouciantes, agréables. Les mélodies sont parfaites et le chanteur à l’air angélique, Luke Pritchard, ne lâche pas sa guitare, pour notre plus grand bonheur. Les ballades qu’il chante en solo sont entrainantes, nostalgiques et belles à la fois. Ce groupe qui existe depuis 2006 aurait même mérité de passer en dernière partie…
Puis, les plus attendus de la soirée (par les petites minettes hystériques surtout), les BB Brunes, débarquent. Le rock style années 60 est résolument à la mode, comme put l’être le scoubidou il y a quelques années. Chez les plus jeunes notamment, le succès est garanti ! Les BBB (leurs initiales lumineuses clignotaient au rythme de la musique) ont séduit leur public, les trois très jeunes Parisiens se sont donnés à fond, jusqu’au bout de la nuit : rock’n’roll ! Etant donné leur jeune âge, ils ont assuré devant un Phénix plein à craquer, et ont joué de nombreux morceaux, avec un très long rappel ! |