Du 15 avril au 10 mai 2008, le Théâtre L'Etoile du Nord programme un cycle "A court de forme" qui propose chaque soir un spectacle patchwork composé de 5 formes courtes.
L'objectif est de réunir des artistes qui se réunissent librement pour un moment de vie théâtrale qu'ils partagent avec le public.
Pour cette 3ème édition, le panachage, de la lecture à la performance, est de mise.
Le bruyant cortège
Spectacle conçu et mis en scène par Julien Koselleck, avec Laure Espinat, Camille Fournier, Nicolas Fustier, Aurélia Lanier, Sophie
Mourousi et Sébastien Siroux.
Julien Koselleck a conçu un spectacle qui ressortit de la performance et s'inscrit dans le théâtre plasticien autour de la thématique du rituel paien de la fête et de la célébration trash du théâtre. Spectacle coup de poing dans lequel Laure Espinat fournit une belle prestation.
Brèves scènes de crime
Textes de Raymond Chandler, James Ellroy et Christian Siméon, mise en scène de Jean Macqueron, avec Stéphane Auvray-Nauroy, Julien Kosellek et Vincent Brunol.
Stéphane Auvray-Nauroy, Julien Kosellek et Vincent Brunol interprètent un sans faute dans cette mise en voix de monologues, récits ou descriptions nées de la plume des grands de la Série noire. Une mise en voix distanciée, sans affect, de scènes de crime qui revêtent un caractère étrange et néanmoins dérangeant.
Hurlement propre
Spectacle conçu et mis en scène par Sophie Mourousi, avec Candy Chevalier, Camille Dappoigny, Nicolas Grandi, Bouzid Laiourate,
Mathilde Lecarpentier, Ophélie Legris, Natacha Milosevic et David Palatino.
Sophie Mourousi travaille sur la mise en situation d'acteurs dans les moments d'attente de la représentation dans une forme qui relève de l'expression individuelle du comédien.
Notre père
Texte et mise en scène de Cédric Orain, avec Marc Mérigot et Céline Milliat-Baumgartner.
Le texte fort, dramatique, angoissant et porteur de douleur de Cédric Orain constitue, à l'instar de son titre, une ode au père défunt qui entraîne une fille dans l'abîme qui est magnifiquement porté par Céline Milliat-Baumgartner.
Les cent vingt journées de Sodome
Texte de Sade, mise en scène de Eram Sobhani, avec Olav Benestvedt et Michèle Hartaut.
Michèle Hartaut, perchée sur une chaise de juge arbitre de tennis et Olav Benestvedt procèdent à une lecture monochromatique d'un extrait traitant de la coprophagie.
Eram Sobhani a souhaité faire entendre au spectateur ce texte de Sade que Michel Onfray analyse comme la quintessence du fascisme transhistorique et la célébration de l'hédonisme féodal indexé sur la pulsion de mort, pour "l'amener à la jouissance, non pas comme une fin en soi, mais pour lui faire lentement dépasser les
frontières habituelles de son désir, de son imaginaire et de ses interdits". |