En vacances des Death in Vegas (peut-on d'ailleurs dire que ce groupe existe encore ?), Tim Holmes passe derrière les consoles pour produire encore un nouveau groupe sobrement nommé A Human et dans lequel, je vous le donne en mille, tout le monde s'appelle quelque chose Human (ça vous rappelle les Ramones ? La comparaison s'arrête là).
Force de la production ou influence de Death in Vegas sur le groupe, toujours est-il que ce Third Hand Prophecy aurait presque pu se retrouver dans la discographie de DIV. On y retrouve notamment les mêmes boucles electro rock entêtantes qui ont fait le succès du groupe et ouvert la voie à pas mal d'autres ensuite.
Pourtant, dès le premier titre ("Third Hand Prophecy"), on perçoit (heureusement, il y a assez de plagiat comme cela !) quelque chose de différent, un chant plus sombre, presque cold wave, comme si A Human avait décidé de danser sur le cadavre fumant de Bauhaus.
Cela se confirme sur le titre suivant, "Black Moon" tout aussi rigide et noir, mais irrésistiblement sautillant. On ne se défaira pas de cette ambiance à deux vitesses tout au long du disque, si ce n'est sur "sun will rise" sorte de folk quasi acoustique avec un final entre voix et percussions à faire pâlir Camille.
Oscillant entre la nonchalance des Happy Mondays et le groove des Stone Roses sur "Post post modern anxiety blues" ou l'électro dance désenchantée sur "Bedsit on fire", Third hand prophecy tient parfois de la figure de style et donne l'impression de surfer sur la vague. Celle de la mode actuelle en suivant des groupes comme Art Brut (pour le chant) ou les Infadels pour le côté electro dance.
Mais il faut reconnaitre que, aidé par une production propre sur elle, l'ensemble fait mouche et la plupart des titres de ce disque pourraient aisément vivre une vie de single.
Third Hand Prophecy arrive finalement au bon moment. Celui où l'electro rock revient en force et alors que les copains de Reverend and The makers ou encore les Infadels ont défriché le dancefloor. |