Devant chez EMI, ce soir là, une queue longue, très longue queue qui suit le trottoir. Les Kooks, dernier phénomène brit-pop, est en concert ce soir là. Nous avons été témoins, et vous rapportons fidèlement cette expérience.
Deux autres groupes étaient présents.
Le premier répondant au nom de Revolver fait de la musique bien loin de ce que son nom peut évoquer. En effet, Revolver, c’est une formation de trois musiciens, deux guitaristes et un violoncelliste.
Déjà, la présence de cet instrument annonce une volonté claire de vouloir surprendre. Pendant une demi-heure, nous avons été bercés par leurs chansons polyphoniques, bien sympathiques.
Cependant, le public est en attente des Kooks, c’est clair. Difficile d’assurer une première partie dans ces conditions.
Viennent ensuite l ’excellent Vincent Vincent and the Villains. Apparaissent sur scène de grandes et minces silhouettes, toutes habillées de noir, avec veston ou chemise brodés de motifs texans blancs. Un genre vestimentaire rockabilly mis au goût du jour. Première chanson, "Cinema", et tout de suite, on est surpris par le son fifties et le chant torturé de Vincent Vincent. Une ambiance à la Tarantino, réussissant à nous faire revenir quelques décennies en avant, à l’époque de Happy Days.
Mais Vincent Vincent n’est pas aussi cool que Fonzie : ses mimiques torturées, son attitude de poseur, la force de son chant en font un leader charismatique. Le groupe finira sur "End of the night", qui fait penser à "Wicked game" de Chris Isaak. Ce groupe, c’est du sexy, du rock’n roll, un univers très particulier, à la Quentin Tarantino et Bill Plimpton (si vous ne connaissez pas Plimpton, courez taper de vos petits doigts graciles l’URL suivante : http://www.plymptoons.com/gallery/gallery.html). J’ai couru acheter leur album dès le lendemain : Gospel Bombs. Peut être aura-t-il sa chronique au sein de froggy’s delight !
Après une coupure de presque trois quarts d’heure, le temps que les ingés son finissent les installations, enfin les Kooks arrivent sous les hurlements stridents de groupies, provoquant un mouvement de foule.
C’est Luke Pritchard qui provoque ce rush. Jeune chanteur de 22 ans, il occupe la scène et en fait son territoire très rapidement, accompagné de ses acolytes. La ressemblance physique avec Jim Morrison m’a semblé frappante…. Le professionnalisme de ces jeunes artistes aussi.
Le concert a été bien rôdé, nous faisant vibrer sur des pépites brit-pop comme "Ooh la", et "Do you wanna", que le public chantait en chœur avec Pritchard qui n’hésitait pas à se pencher et tendre sa main au public hystérique.
Certains morceaux sonnant Beatles comme "Mr Maker", quelques ballades "I want you" et "One last time", le tout accompagné de l’attitude qu’il faut face à un public composé de groupies hystériques et de garçons à galurin, inspirés par Pete Doherty : Pritchard semble hanté par sa musique, essaye de casser sa guitare sur scène, une proximité et un dialogue permanent avec le public, ceci parfois au grand dam de la sécurité…
Bref, un concert bien sympa, de la musique pop entraînante, un vrai charisme sur scène. Les Kooks, un groupe à écouter et à suivre ! |