Spectacle musical conçu et interpété par Michel Hermon avec Christophe Brillaud au piano.
Sur une profonde scène en clair obscur, Michel Hermon, en tenue de fin de soirée, frac, chemise col ouvert et noeud papillon défait, promène sa longue et élégante silhouette et sa voix aux intonations puissantes et sensuelles dans le sillage laissé par celle dont Jean Cocteau a dressé un portrait lapidaire - "Un nom qui commence comme une caresse et qui s'achève comme un coup de cravache" - Marlène Dietrich.
Comédien et chanteur, il invite le public à un voyage ensorcelant au pays de cette femme troublante, star glamour des années 30 et chanteuse charismatique, devenue une icône transgenre.
Avec "Dietrich Hotel", il signe et interprète un très beau spectacle, soigneusement construit, tiré au cordeau, sans effets d'esbroufe ni réincarnation interlope, même s'il distille, par sa présence et sa palette vocale, un trouble fascinant. Juste les chansons transcendées par sa célébrissime voix rauque.
De Berlin à Broadway en passant par Paris, de la décadence berlinoise au romantisme américain, le récital est cosmopolite, à l'image de l'itinéraire de la dame, et, de Berlin à Broadway en passant par les rives de la Seine, traverse un demi siècle de chansons intemporelles dont certaines écrites pour Marlène Dietrich par des paroliers célèbres comme Rainer Werner Fassbinder ("Alles Aus Leder"), Kurt Weill ("Je ne t’aime pas") et Friedrich Hollander ("Black market", "All I do").
Remarquablement accompagné au piano par Christophe Brillaud, élève d'Aldo Ciccolini, Michel Hermon sait évoquer et invoquer une époque aujourd'hui révolue qui pourtant résonne encore, portée par des chansons intemporelles devenues cultes comme "Les enfants qui s'aiment" de Prévert, "Just a gigolo", "You go to my head" ou "Streets of Berlin". |