Arrivé dans la Boule Noire, une chose est sure, il est tôt et, à son habitude, le public parisien, prend son temps pour aller au spectacle. Ce doit être devant à peine cinquante personnes, que Jono McCleery, première partie écossaise, entame son set.
Le chanteur folk jouera quelque chansons très fidèles à l'esprit du genre, sur un ton en mesuré et doux. Le propos est classique mais efficace, aucune étincelle particulière, si ce n'est cette fois si attachante, ce qui constitue tout de même un atout majeur.
L'homme s'en ira, aussi discrètement qu'il est venu, au point que peut de gens se rappelleront son nom, dommage.
Le trio Suisse entre en scène et sera accompagné, comme l'an dernier, par Vincent Hänni à la guitare, pour cette soirée acoustique. Il est évident que le principe de ce type de concert est maintenant rodé, Bernard Trontin est toujours accompagné de son Hang, en bonne place sur la scène, et d'une batterie réduite, Franz Treichler de divers objets plus ou moins instruments de musique, Al Comet de sa guitare-sitar, et d'une guitare, Vincent Hänni lui de sa seule guitare.
Le concert débute par "Our House", un titre du dernier album, au jeu de guitare hypnotique, qui tourne comme une boucle. Suivront deux titres de l'album précédent, "Everythere" et "I'm The Drug", l'ambiance est joyeuse parmi les musiciens, il n'est pas rare de voir des sourires éclairer les visages et les regards d'entendement.
La suite du concert sera un enchainement de titres qui avaient déjà marqués les esprits lors des sessions acoustique de l'année dernière, "Gasoline Man" est l'occasion d'un blues dans la plus pure tradition. Un petit moment d'émotion pour "Charlotte", chanson sur laquelle Al Comet jouera de l'oeuf.
Un enchainement époustouflant de "Ghostrider" à "Longue Route", qui sera le moment d'une longue transe. Puis pour clore la première partie de cette soirée, une version démentielle de "Freedom" de Richie Havens, rendu célèbre par sa prestation à Woodstock, cette reprise peut en étonner certains.
Les Gods reviendront pour une deuxième partie plus intimiste, ou les titres prennent plus le temps de se développer, une ré interprétation magnifique de "La Fille de la Mort", titre présent sur le premier album du groupe. La soirée se terminera avec "Everything In Its Right Place", comme cela est bien dit pour conclure ce concert d'où les gens sortent avec des étoiles dans les yeux.
|