La nouvelle sensation folk dit-on, une fois de plus, au sujet de Bon Iver. Un hippies moderne et dépressif à la sauce Banhart pourrait aussi bien qualifier Bon Iver.
Pourtant, les mélodies accrocheuses et les arrangements alambiqués font de ce disque plus qu'un bon remède contre la joie de vivre.
Si le début d'album a des airs de déjà entendu, guitare acoustique et voix pleurnicharde haut perchée, certains titres comme "Blindsided" qui louche ouvertement vers une folk 70 teintée de maniérisme vocal croisé jadis chez Alan Parson, ouvrent d'autres perspectives d'écoute.
Composé dans une cabane isolée de tout dans le Wisconsin, on raconte que Jesse Vernon devait chasser le cerf pour se nourrir. Peut-être.
Quoi qu'il en soit, l'air de la campagne lui réussit bien et injecte la sérénité et la mélancolie nécessaire pour sauver ce For Emma, Forever Ago d'une certaine redite et d'une platitude dont est trop souvent victime la musique folk acoustique.
La voix de Vernon y est aussi pour beaucoup dans les frissons qui pourraient vous parcourir l'échine.
Pour conclure sans originalité aucune, disons que Bon Iver est un bon disque pour l'hiver, ce qui tombe bien, il viendra jouer en France en octobre 2008. |