Autant l'avouer tout de suite, Feeder n'a pas été, à mon humble avis, une grande révélation il y a quelques années. Il me semblait que ce groupe avait disparu de la scène musicale, il y a bien longtemps.
Découvrir qu'un nouvel album, Silent Cry, était annoncé m'a un peu surpris, mais en ces temps de reformation à outrance, plus rien ne surprend.
Sauf qu'il ne s'agit pas là d'un retour sur le devant de la scène, le groupe n'ayant jamais vraiment arrêté. Pourtant, à l'entendre sonner si urgent et médiocre, on aurait presque préféré une reformation, il y aurait eu des raisons de faire sonner un disque comme ça, pour retrouver la "magie" passée.
L'album, est en soit, de très bonne facture, l'enregistrement est très... College Radio US, putassier à souhait. Avec des ficelles si grosses qu'on ne voit que ça. Durant tout l'album, on a un arrière-goût dérangeant de déjà entendu, à la croisée des chemins de paillettes d'un Muse, ou autre gros groupe de stades.
Tout de même, il faut reconnaitre que les titres fonctionnent, sont cohérents, tout n'est pas à jeter. Mais l'ensemble est peu intéressant, peu novateur, à la limite du vulgaire. Tout au long des treize morceaux composant ce disque, les anglais ne nous livrent que des intros faciles, pour déboucher sur des refrains peu convaincants, montés sur un son "5.1". L'ensemble ne sonne pas vrai, mais plutôt fait pour briller.
Chose étonnante, le groupe a conservé une apparence très jeune et mode, aussi peu convaincante que ce passage en studio. Un disque très dispensable, qui ne se suffit pas à relever le souvenir que certains pouvaient conserver de ce trio. |