Vincent Vincent And The Villains que j’ai découvert en première partie des Kooks m’avaient séduite par leur sincérité, leur charisme et leur son rockabilly. Je me suis donc procurée leur album, Gospel Bombs afin de pouvoir vous en parler ! Car ils le méritent.
Dans le flot de groupes de rock, plus ou moins garage, les vilains se distinguent tout de suite. Dès le premier titre, "Beast", on est aspiré pour se retrouver dans les 50ies. Le titre est trompeur, n’attendez pas un quelconque gospel à frissons. C’est un album rockabilly jusqu’au bout des doigts. Comme le titre peut surprendre, l’album fait de même. Do wap, chœurs, claquements de doigts ("Blue Boy", "Sins Of Love (Wah Do)"). Le ton est donné.
Le chant de Vinnie Vincent est possédé. Il interprète avec force et excès ses chansons. La meilleure illustration en est "Cinema", où il nous raconte une histoire, avec théâtralité (pleurs, chœurs qui viennent souligner le côté dramatique du récit), ceci en restant crédible.
Ce groupe nous entraîne dans son univers, à force de mélodies qui restent gravées dans nos petits cerveaux dès la première écoute ("On My Own", "Sweet Girlfriend"). L’imagerie des 50ies émerge à chacune des chansons, qui pourraient constituer une parfaite B.O. pour un film avec courses de Cadillac, amourettes de drive-in, et règlements de compte entre bad boys gominés.
Le dernier titre qui nous annonce la fin ("End of the Night") clot en beauté cette ballade dans le passé. Elle n’est pas finie que j’ai déjà envie de remettre l’album. Même si ce n’est pas l’opus de l’année, je souhaite quand même dire merci à Vincent Vincent et ses acolytes pour cet agréable détour dans les années de James Dean. |