Drôle de personnage que ce Jim Noir. Peu connu en nos contrées, ce jeune anglais de Manchester aux cheveux longs et au bonnet rouge a fait parler de lui en illustrant il y a quelques temps d'une de ses chansons une publicité adidas ("Eanie Meany" qui était sur son précédent album).
Aujourd'hui il revient avec ce nouveau disque sans nom, Jim Noir par Jim Noir. Et effectivement, cet album un rien bricolé (ou qui veut en donner l'impression au travers d'une production résolument vintage) semble intimiste et très "humain", loin des grosses machineries à produire des tubes de plus en plus utilisées.
De l'introduction au final, tous deux très courts comme on ouvre et ferme une parenthèse, Jim Noir nous invite dans son univers, dans lequel on croisera à chaque coin de rues les Beatles en train de faire un bœuf avec les Beach Boys ("Happy day today"), à peine perturbés par les bricolages electro du garçon comme sur le tube "All right" kitsch à souhait lorsqu'il joue à trafiquer sa voix et résolument pop en même temps.
La pop vintage débordante de bonne humeur vous mettra immanquablement en joie, surtout lorsque, comme sur le "Don't you worry" la voix évoque un Damon Albarn venu des 60's.
"Good old vinyles" continue comme son nom l'indique à creuser le sillon de la vieille école entre bizarreries sonores et mélodies simples et entêtantes.
Le seul risque que vous prendrez à écouter ce disque, c'est peut-être d'avoir une envie folle de ressortir vos vieux vinyls des Beach Boys, il y a pire !
Ne vous fier pas à son patronyme, ni à sa drôle d'allure (cheveux longs, l'air ailleurs), Jim Noir n'est pas un triste gothique, c'est un garçon des plus brillants ! |