Texte de Eugène duriff, mise en scène de Sophie Loucachevsky, avec Guillaume Barbot, Marcus Borja, Renaud Boutin, Louis Caratini, Céline Champinot, Pierre-Antoine Chevalier, Thomas Favre, Benoît Félix-Lombard, Nicole Génovèse, Maëva Husband, Roxane Kasperski, Adeline Kohl, Yannik Landrein, Claire Méchin et Adrienne Winling.
Eugène Duriff avec la compagnie de l’ESAD explore l’écriture théâtrale comme un métier où il faut sans cesse remettre l’ouvrage.
Plus qu’une narration, il s’agit de jouer, de donner un spectacle. Le public est une raison d’être, que l’on interpelle, que l’on apostrophe. Et surtout que l’on déroute. Aussi vite placé sur les rails d’une histoire style "la marquise sortit à cinq heures", aussi vite on coupe court, avec une chanson, une fantaisie, un travesti, des insoumis, une Marie blanche comme un lys.
Le théâtre est un cirque où les numéros se succèdent, où on fait : oh ! ah ! Les personnages sont toujours les mêmes : les prostituées déjà vues dans "Cabaret", "L’Opéra de quatre sous", les gansters mi Scarface, mi icône de rap … comme les Arlequin, les Colombine de la Comedia dell Arte.
Les poètes mentent mal parce qu’ils s’ennuient dans les situations et les phrases toutes faites, parce qu’ils savent que la vie ne peut être raisonnable alors qu’elle conduit à la mort.
Servi par des acteurs qui manifestement s’amusent autant que nous de leurs pirouettes, des ruptures de rythme,avec une aisance égale quel ue soit le niveau diégétique, "Les poètes mentent mal" est un spectacle à ne pas manquer à Paris cet été. |