Gros programme pour l’ouverture de l’édition 2008 du Festival Fnac Indétendances : dix groupes sont prévus sur la scène située aux pieds du Pont de Sully de 17h à Minuit (autorisation spéciale accordée par la mairie de Paris). La raison de ce programme exceptionnel : le festival fête aujourd’hui ses 5 ans ! L’équipe de Froggy’s Delight est donc fidèle au poste (et ceci depuis la seconde édition) pour vous faire vivre en image ce qui est surement le festival parisien le plus sympathique de l’été.
Féloche entame les festivités à 17h, Le chanteur originaire d’Ukraine nous propose une musique flirtant avec le jazz et l’électro. Accompagné par Christophe Malherbe à la contrebasse (une ancienne connaissance de la première formation de Charlotte etc. ) et de Léa Bulle à l’accordéon et à la trompette. Petit set d’une demi-heure pour entrer dans le bain… Rafraichissant.
On poursuit avec K. Jolie gueule de jeune premier, Nicolas Michel revisite à sa manière la chanson française réaliste. Des textes qui nous content ces petites histoires du quotidien où se mêlent la joie, la détresse ou le spleen… Urbain.
En troisième position dans le programme de la journée, Barbara Carlotti fait son apparition aux alentours de 18h30. La jolie blonde aux formes voluptueuses entame un set où sa voix langoureuse nous raconte des histoires habitées par des personnages tel mademoiselle opposum . Les sonorités sixties et la chaleur du timbre vocale collent parfaitement à l’ambiance de vacances qui règne ce soir à Paris Plage… Estival.
Changement de ton radical avec l’arrivée de Daguerre. La formation est resserrée, avec Daguerre au chant et à la guitare et Michel Moussel son fidèle bassiste qui le suit depuis l’époque des « veilleurs de nuits ». Chanson rock et un brin plus politisé pourrait qualifier le registre de Daguerre. Classique diront certains, je répondrais : « peut-être, mais drôlement efficace ». La voix enrôleuse du chanteur et les riffs acharnés à la basse, réveillent les festivaliers. Premières grosses clameurs de la foule, très nombreuse à cette heure, dans cette édition 2008 d’Indétendances… Rock’n Roll.
Vers 20h nous avons le droit à un petit intermède, avec la prise de Parole du Président de la Fnac, M. Christophe Cuvillier qui a fait le déplacement sur les bords de Seine pour cette édition anniversaire. Il retrace le chemin parcouru en cinq ans et le succès croissant du festival désormais cher au cœur du public parisien. Il conclue en assurant du soutient de l’enseigne pour les éditions à venir. On le remercie, car Paris Plage ne serait pas vraiment pareil sans ce festival…
Une tornade rousse débarque sur scène un peu après 20h. Claire Diterzi électrise le festival dès les premières vocalises. Sa voix puissante et nerveuse fait mouche dés les premiers accords. La chanteuse se donne sans compter… la démarche est sincère et le talent fait le reste… le public est conquis. Seul ombre au tableau : un set minuscule. Un peu frustrant, mais l’exploit de faire passer dix groupes en si peu de temps a ses contreparties… Simplement Excellent.
Difficile de récupérer un public surchauffé qui en redemande. Pourtant Loïc Lantoine ne se fait pas prier et il ne faut pas longtemps pour que le charme opère. Navigant à la limite du slam et de la chanson française Loïc Lantoine est habituellement exclusivement accompagné à la contrebasse. Nous apprenons ce soir que suite à la rencontre fortuite d’un ami en coulisse du festival, celui-ci complètera exceptionnellement la formation à l’accordéon. Le courant passe immédiatement et les trois musiciens donnent l’impression d’avoir toujours joués ensemble. Sous des apparences tranquilles Loïc Lantoine couve une personnalité complexe et une âme torturée. Il en découle des textes puissants et inspirés… Poétiquement correct.
Avec la nuit qui tombe, la poésie laisse la place au cirque… et trois clowns rouges aux faux airs de frères jumeaux bondissent sur scène. Les Wriggles sont dans la place. Tour à tour farceurs, frondeurs, insolents, remuant, sage comme des images, espiègles, faussement naïf, vraiment déconnant, les wriggles changent de visages en un quart de tour et projettent comme une foule de personnages aux quatre coins de la scène… Déroutant ! La quadrature du cirque en quelque sorte.
Il est presque 22h quand pour une raison, que je ne détaillerais pas ici, je dois à regret quitter le festival… Je ne pourrai donc pas vous parler, et je m’en excuse, des trois derniers groupes de cette première journée de festival…
En vous promettant de me rattraper lors des journées à venir…
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