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Sporto Kantes - Caravan Palace - Missill  (Paris, Pont de Sully)  15 août 2008

Nous sommes le 15 août, à Paris, il fait beau et la ville est livrée aux touristes. Les boutiques et restaurants habituels sont fermés, les salles de spectacles font quasiment toute relâche et a priori le public est parti se faire bronzer tranquillement sur la plage, loin du quotidien parisien.

Pourtant, contre toute attente, le devant de scène de cette avant-dernière journée du festival Fnac Indétendances est largement rempli en cette fin d'après-midi et le sera d'autant plus en début de soirée, le public remplissant largement tout le parterre bien plus loin que la cabine de régie son, perdue bien loin à l'arrière, ainsi que dans la descente qui relie le boulevard au quai.

Du monde donc déjà à 18h pour le premier plateau de cette soirée qui comporte trois groupes. Soirée axée sur le thème de la musique qui donne envie de danser et l'électro.

Première mauvaise surprise de la soirée pourtant, Sporto Kantes, que l'on attendait de pied ferme après leur nouvel album 3 At Last, arrive sur scène en premier alors qu'on les espèrait en tête d'affiche avec leur musique loufoque, pop et festive à souhait.

Un peu dommage, se dit-on, que ce groupe ouvre le bal mais après tout, pourquoi pas, les trois plateaux sont de durée égale et il y a déjà pas mal de monde pour applaudir les deux amuseurs signé chez Village Vert.

Amuseurs peu amusants pourtant. Car prétextant ne pas être encore prêts pour un set live (mais n'ont-ils donc pas eu assez de trois mois pour répéter ? N'ont-ils pas pu trouver de groupe pour les accompagner ? Ou bien encore n'ont-ils tout simplement pas envie de produire leur musique un peu fofolle et tellement atypique sur scène ?), les deux compères nous annoncent tout de go, déjà réfugiés derrière une affreuse table de mixage qu'ils vont se contenter de nous passer "des disques qu'ils aiment bien".

Montée de frustration pour votre serviteur, silence dans le public qui reste néanmoins poliment attentif... Ca démarre puis ça s'arrête quelques secondes plus tard. Pas le bon disque, nous dit-on... Ca repart, Isaac Hayes. Hommage (du coup un peu tombé à l'eau) à ce grand monsieur de la soul musique récemment disparu.

On s'amuse un temps à voir les Sporto Kantes (Nicolas Kantorowicz et Benjamin Sportès) gigotés, tels des hommes troncs derrière leur platine, se passer des disques, allant de la new wave 80's à la soul ou au rock, mais on se lasse vite de voir des deux grands enfants jouer les animateurs et le concert ressemble plus à un bouche trou qu'à une vraie découverte comme le propose ce festival.

Double frustration car qui de ceux qui connaissent le groupe aura apprécier la prestation ? Et qui ne connaissant pas le groupe aura envie d'aller découvrir un album qu'il n'aura même pas écouté ?

Au pire, on pourrait croire que les Sporto Kantès sont des compilateurs de disque pour station esssence, un plein acheté une compilation pop-rock offerte !

D'autant plus dommage que 3 At Last comme le reste de leur discographie loufoque vaut vraiment le détour.

Alors public d'Intédentances, si vous lisez ces quelques lignes, n'hésitez pas, foncez profiter du prix vert à la Fnac sur ce 3 At Last, il mérite plus qu'un DJ set, certes amusant mais finalement bien peu enrichissant.

Qu'à cela ne tienne, la soirée ne fait que commencer, tout le monde semble joyeux et prêt à en découdre avec des fourmis qui seraient les bienvenues dans les mollets afin de gesticuler comme il se doit sur les musiques festives du groupe suivant, Caravan Palace.

Sous ce nom à l'anglaise se cachent quelques parisiens sympathiques qui proposent une musique, elle-aussi, faite de mélanges.

Jazz, rock, pop, chanson française tendance néo réaliste, électro dub, tout y est chez les Caravan Palace pour offrir au public un melting pot entrainant et suffisamment large pour que tout le monde s'y retrouve.

On ne peut s'empêcher de penser, à la vue de leur prestation, à un groupe qui eut son heure de gloire, il y a quelques années, nommé Paris Combo.

Mêmes musiciens énergiques, même mélange des genres, même chanteuse aussi jolie que charismatique à la puissance vocale impressionnante, là aussi n'hésitant pas à jouer sur les registres, mêlant chanson française réaliste à la Piaf et soul musique à la Aretha Franklin.

Un grand écart bien maitrisé, beaucoup de bonne humeur et d'humour font de cette jeune chanteuse la pièce maitresse de ce groupe, sans compter la complicité avec les autres musiciens (beaucoup de plaisanteries entre eux, même s'il y a fort à parier que cela fait partie intégrante du spectacle et qu'elles ne varient guère d'un concert à l'autre mais on s'en fout, on ne va pas les suivre sur toute la tournée et c'est toujours agréable de se sentir surpris pendant un concert).

Les musiciens donc ne sont pas en reste : guitares, violons, contrebasses, trombone, et bien sûr, moultes machines électroniques assurent une ambiance dansante et débridée du début à la fin du set.

Seul petit bémol, chaque morceau au bout du compte finit un peu par se ressembler et dès lors que la chanteuse n'est plus sur scène, les boites électroniques se déchainent trop et le résultat devient monotone et un peu assourdissant.

Néanmoins, ce groupe a un joli potentiel et déjà un beau succès, leur look et leurs mélanges sonores les conduientt tout droit vers un succès dont ont déjà profité notamment les Moriarty.

Cela dit, les registres des deux groupes sont bien différents et, là où Moriarty met en scène des chansons parfois mélancoliques, les Caravan Palace conservent un rythme toujours joyeux. A revoir, 5 jours durant, au Café de la Danse de Paris, début octobre.

Après avoir mouillé la chemise en gesticulant sur les rythmes de Caravan Palace, on n'est pas tout à fait certain de pouvoir tenir la cadence pour le troisième artiste de la soirée.

Annoncée comme la grande prêtresse de la nouvelle scène DJ electro, Missill, toute jeune demoiselle parisienne, fait une pause dans ses nombreuses prestations internationales (parait-il) pour s'arrêter sur la Plage de Paris.

J'espère que ça va bouger ce soir, annonce-t-elle à qui veut l'entendre en backstage. Le ton est donné, il va falloir que le public apprécie la demoiselle et ses mixes ou bien ce sera un gros caprice ! Non mais, on ne va pas mixer dans le monde entier pour se faire emmerder par ces ploucs de parisiens.

Cependant, une fois sur scène, la demoiselle multicolore dans son amusante tenue hésitant entre une héroïne de manga et un scoot ultra coloré assure qu'elle est super heureuse de jouer "à la maison". Ah ! Paris sera toujours Paris...

Bon jouer, c'est un bien grand mot, à part jouer avec nos nerfs peut-être ? Ceci dit, et toute plaisanterie mise à part, la charmante Djette se démène tout comme il faut derrière ses platines et son PC, à grands coups de gesticulations, de grimaces et de cris afin de faire réagir le public qui, venu quand même ici pour s'amuser, se jette sur l'occasion pour swinger tout son saoul sur les musiques électro balancées par Missill.

Sans doute parfait pour une fin de festival nocturne du style de Benicàssim ou de Dour, le set de la demoiselle a quand même du mal à passer pour un vrai concert et encore une fois, l'idée de découverte d'une nouvelle artiste tombe un peu à plat.

Comment imaginer, en effet, écouter un disque de Missill à la maison ? Voilà donc la question qui restera en suspend au-dessus de cette soirée pourtant débridée dans le public mais dont le plateau était finalement plus axé sur l'instant que sur la découverte à long terme de nouveaux artistes.

Résultat, une soirée dansante certes, mais assez frustrante finalement, même si les groupes ont donné de bon coeur à un public gourmand à défaut d'être gourmet.

Mention spéciale, néanmoins, à la prestation de Caravan Palace, seul live de la soirée, à l'album 3 At Last de Sporto Kantes qu'il faut quand même découvrir (je me répète) et au site web de Missill qui vous proposera, outre de découvrir ses activités musicales, de découvrir son unviers visuel coloré et qui vaut largement le coup d'oeil. Et puis, c'est tellement plus rigolo que Yelle !

 

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Missill en concert au Festival Les Trans 2005 (Samedi)

En savoir plus :
Le site officiel du festival

Crédits photos : David Didier (retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


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