Texte
de Michael McClure, mise en scène de Rayian G., avec
Maya Mercer, Jean-Pierre Germain et Stéphane Théret.
"Jean Harlow contre Billy the
Kid". La bombe platine et le hors la loi. Une rencontre
imaginaire sur fond de délire mescalinien et de riffs
de guitare à la Ry Cooder et d'explosions vidéo
psychédéliques.
Quand l'Amérique, pays sans histoire civilisationnelle,
se raccroche à ses mythes et légendes, l'Ouest
sauvage rencontre le glamour hollywoodien et cela fait des étincelles.
Car Michael McClure n'est pas Jean-Claude Brisville mais un
des chantres de la Beat génération.
Fantômes qui brûlent dans un au-delà lynchéen,
Jean Harlow et Billy the Kid, portent encore sur eux les dépouilles
que leur a fabriqué la société américaine.
Et pourtant, ici, e finita la commedia et derrière les
masques, suintent la peur, la folie, le sexe, l'amour, la vraie
vie comme une quête mystique.
Michael McClure revisite le mythe originel de la genèse
à travers deux icônes, deux personnages mythifiés
et mystifiés, désormais hors de tout regard, pour
une nouvelle tentative de renaissance d'une humanité
nouvelle et purifiée.
Accompagnés à la guitare par Stéphane
Théret, Maya Mercer,
pulpeuse et lymphatique sirène en lamé sous laquelle
se tortille l'icone de la femme à hommes qui veut être
aimée pour son moi, et Jean-Pierre
Germain, héros rimbaldien nerveux qui veut qu'elle
lui lèche ses boches rutilantes qui reflètent
l'arc en ciel, dispensent une singulière et exaltan et
prestation animale, alternant autodérision viscérale
et rage distanciée dans une décapante, et détonante,
parade amoureuse.
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