Alors que foisonnent de toutes parts les remixes et reprises, le toujours très actif et très créatif Mickaël Mottet, plus connu sous le nom de Angil, propose un nouvel Ep intéressant à plus d'un titre.
Ce jeune groupe stéphanois enchaine les projets avec à son actif un projet dont l'enregistrement vient de se terminer, que nous vous présenterons par la plume de Mickaël lui-même très bientôt et qui constituera le deuxième volet d'une trilogie entamée avec The John Venture, fruit de leur collaboration avec B R OAD WAY. En novembre, Angil verra également son album Oulipo Saliva sortir dans le monde entier par l'intermediaire du label respectable Chemikal Underground.
Angil Was A Cat est, quant à lui, un projet un peu en marge de tout cela que Mickaël a dans la tête depuis la sortie, sur le label We Are Unique ! Records également, de l'album solo du guitariste de Melatonine, King Kong Was A Cat.
Quel rapport entre ces deux projets, me direz-vous, si ce n'est le titre ? Eh bien les deux disques sont étroitement liés puisque les quatre chansons de Angil Was A Cat sont basées sur quatre des titres de KKWAC.
Mais point de remix ici, comme je vous le disais en guise d'introduction. L'album de King Kong Was A Cat étant entièrement instrumental, Angil après avoir d'ailleurs collaboré à ce disque a relevé le challenge de choisir quatre des titres pour y ajouter ses propres textes sans rien toucher ou presque au reste du morceau.
Et le résultat est fort surprenant tant
par le simple rythme et le sens des mots, la coloration de ces compositions change. A tel point d'ailleurs que les titres des chansons son différents des originaux (je vous laisse le plaisir du jeu pour les retrouver).
C'est donc sur la trame electro post-rock de KKWAC que Mickaël pose sa voix au phrasé si particulier et l'impose pour aller vers des ambiances entre jazz et hip hop, brouillant toujours un peu plus les pistes trop balisées de la musique dite "populaire". Concept intéressant et réussite au rendez-vous avec l'inquiétant "Over Kill Bill", le loufoque et jazzy "Song for D.G", l'énergique et surprenant "Brighton's two words of the day" et le très John Venturesque "The Shame of Jazz to cope".
Un Ep beaucoup trop court qui en appelle, espérons-le, d'autres tant l'idée est bonne et la réalisation sans faille ! Vivement la suite...
De plus, ce disque est sorti uniquement en vinyl, un très bel objet qui a été envoyé aux abonnés de la HiddenList (abonnez-vous sans tarder à ce "fan club" et vous recevrez de belles surprises). Vous pouvez bien entendu vous le procurer directement auprès de Angil, du label ou encore de CD1D ! |