Plus de dix ans après son premier album solo, Tricky revient avec un nouvel album : Knowle West Boy, qui s’annonce comme un retour aux sources, une revisite de son identité musicale.
Knowle West est le quartier de Bristol dont est origanaire celui qui s’appelait alors Adrian Thaws. Dans cet album, c’est surtout un parcours à travers toutes les musiques, qui ont traversé sa vie. Alors chacun sera servi en fonction de ses goûts : trip hop ("Puppy Toy"), pop rock, world music (percussions envoûtantes de "Veronika"), ragga dub ("Baligaga").
Le disque déroute alors par cette espèce de foisonnement de style et d’époque, alors forcément on fait sa sélection à l’intérieur.
Je retiens les magnifiques "Puppy Toy", "Joseph", " Past Mistakes".
"Poppy Toy" pour son style de piano bar, de slows des fins de soirée où l’on nage entre les tables, où les employés commencent à ranger les chaises, où la nuit devient une amie. Ou encore pour l’ambiance qui me rappelle le film Clean d’Olivier Assayas d’une belle intensité, que Tricky traversait d’un mutisme timide.
"Joseph" qui, fragile, sur de frêles notes de piano distille une chanson prière qui troue l’espace temps.
"Past Mistakes" : où la voix de Tricky double la voix de sa chanteuse (Francesca) mélangeant nostalgie et sensualité rauque.
Il y a toujours une garantie de qualité chez Tricky ; souvent copié, il oriente sa recherche musicale vers une introspection vivifiante. |