La
2ème Master Classe de la saison 2008-2009 des Cours Public
d'Interprétation Dramatique de Jean-Laurent Cochet à
la Pépinière Théâtre est dédiée
à une grande comédienne de la Comédie Française
qui vient de disparaître, Françoise Seigner, auquel
il rend hommage en dressant d'elle un portrait bref, sans sentimentalisme
excessif, mais élogieux, en évoquant son extraordinaire
vitalité.
La vie, aussi et toujours, immédiatement après
avec une scène tonitruante de "La ménagerie
de verre" de Tennessee Williams qu'il qualifie de "coup
de poing du théâtre naturaliste américain",
une scène de déchirement entre une mère
et son fils, dans laquelle trois élèves jouent,
en alternance, dans le rôle du fils ce qui permet au public
de constater comment, au sein même d'une scène
qui a sa couleur intrinsèque, le jeu des comédiens,
leur timbre de voix, leur physique et leur "nature",
en autres, apportent une couleur différente.
Les fables de La Fontaine,
fondement de l'enseignement de Jean-Laurent Cochet et pour lui,
symbole de la situation théâtrale, ne sont pas
oubliées avec "Les animaux malades de la peste".
Les cours de Jean-Laurent Cochet ayant acquis une réputation
quasi internationale et il nous présente aujourd'hui,
ce fut le cas la saison passée avec des élèves
argentin et brésilien, un nouvel élève
d'origine argentine qui enthousiasme le public avec un poème
de Pablo Néruda dont il a, par ailleurs, assuré
la traduction et dont il délivre également un
extrait en version originale.
Une place importante a été consacrée dans
cette Master Classe au travail approfondi des scènes
qui constitue une attente récurrente et jamais inassouvie
du public, relevant à la fois de la curiosité
du néophyte quant au travail, qui lui paraît toujours
un peu ésotérique, du comédien et du besoin
d'être éclairé pour apprécier les
spectacles qu'il sera amené à voir.
Ce lundi, après une scène de "Louison"
de Alfred de Musset brillamment interprétée
par une élève déjà confirmée,
cet exercice est mené avec des élèves récemment
inscrits, porte sur la scène du "Oh femmes…"
du 5ème acte de "Le mariage
de Figaro" de Beaumarchais
et la scène dite "Le lamento
du jardinier" de "Electre" de Jean
Giraudoux.
C'est l'occasion pour Jean-Laurent Cochet de révéler
au public le travail exigeant, presque au mot par mot, qui doit
sous tendre l'interprétation du comédien, la technique
qu'il faut oublier sans l'abandonner mais aussi la compréhension
du texte et, d'une certaine manière, de former le goût
et l'esprit critique du spectateur.
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