Impressionnant comme Spleen draine des foules à chacun de ses passages. Pourtant, son nom reste encore assez confidentiel... Quoi qu'il en soit, la petite Maroquinerie, qui affiche complet, déborde de fans.
Le concert commence avec Jules à la guitare et son acolyte au clavier. Drôle de choix que cet ancien de la Nouvelle Star pour précéder la très indépendant Spleen. Pas si timide qu'il en a l'air, il parvient, grâce à son joli timbre et une énergie communicative, à offrir un show plutôt surprenant malgré les a priori. Entre funk et rock acoustique, le public prend.
Puis vient Spleen qui commence son set par la très calme et douce "Don't look back" de son dernier album, "Comme un enfant". Une belle entrée en matière, qui distille une émotion palpable aussi bien sur scène que dans le public. Mais tout de suite on enchaîne avec la puissante "Tu l'aimeras", single entêtant, entendu sur toutes les ondes. Et c'est parti pour deux heures de folie entraînante. Car ce qui caractérise Spleen à tous ses passages et qui fait son succès, outre la qualité et la créativité de ses compos, c'est avant tout son énergie, sa générosité et sa simplicité. On ne peut s'empêcher de sourire et de danser, emportés par la vague Spleen. Sur scène c'est la folie. On dirait des potes, et c'en est à coup sûr. On a envie de se joindre à eux, de participer à leur fête. Hugh Coltman, auteur de la magnifique "Voices" est là aussi, à l'harmonica. Human beat box, violoncelle, coeur et les traditionnels guitare-basse-batterie forment un ensemble détonnant, surprenant. Les morceaux s'enchaînent avec toujours la même fougue.
Preuve de sa frénésie, il se devêt au fur et à mesure du show, les gouttes perlent sur son corps tout muscle dehors. Il se donne à fond et c'est tellement agréable. Les deux heures de set passent à une vitesse folle, alternant titres phares du dernier album et morceaux de ses débuts, tels "Olivia" et "Bitches on the ground", moins abordables mais tout aussi voire plus intenses. Malheureusement tout à une fin. Mais pour conclure en beauté, Spleen invite son pote Ardzen, des Black and White skin à prendre le relai. Il convainc, avec tonus, avant d'être rejoint par toute l'équipe pour un final débridé. Vivement le prochain ! |