Avec
cet "Hommage à Ettore Sottsass,
1917-2007", le Centre
Pompidou célèbre le premier anniversaire
de la mort de celui qu'on surnommait le pape du design italien
et qui fut davantage un activiste du contre design et de l'architecture
radicale.
Une exposition très condensée en une salle et
une inter salle du Musée National d'Art Moderne qui rappelle
les moments clés de la carrière et de la créativité
de celui qui se revendiquait "architecte-designer",
rejetait la convention et le design spectacle et refusait d'être
considéré comme un artiste (de faire des choses
que l'on regarde) même si ses créations sont entrées
au musée.
Le Centre Pompidou, qui détient toutes ses archives
d'Olivetti, présente donc bien évidemment quelques
documents afférents à sa très connue et
incontournable collaboration avec la firme Olivetti pour laquelle
il créa la fameuse machine à écrire portative
en plastique rouge, la "Valentine".
Précurseur
de l'architecture radicale et contestataire dans les années
60, il se consacre à des projets conceptuels.
Il publie dans la revue ad hoc Casabella les dessins "Il
pianeta come festival", ses visions architecturales
idéales et utopiques du monde de demain.
Cet hommage donne l'occasion de voir une série des lithographies
originales mises en couleurs par Tiger Tateishi, le fondateur
de l'art contemporain japonais.
Les créations effectuées au sein du groupe Memphis,
dont il fut l'initiateur en 1981, mouvement de design et d'architecture
en réaction contre le post Bahaus des années 70
qui prônait le mélange des matériaux du
20ème siècle, des couleurs et de l'humour, dont
l'étagère "Carlton" est devenue l'emblème,
est ici représenté le meuble de rangement asymétrique
"Beverly".
Conçue
en 1969, cette pièce unique, composée de colonnes
de disques en céramique, illustre les recherches sur
un de ses matériaux fétiche et sur les langages
figuratifs.
Ettore Sottsass considérait que le design comme une
calligraphie, se définissait comme des signes dans l'espace.
Objets de table, pour Alessi, et bijoux créés
dans les années 60 avec son épouse Fernanda Pivano
complètent cet incontournable panorama.
A ne pas rater en marge d'une visite au Musée National
d'Art Moderne.
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