Flûte alors, je vais encore devoir parler de ABBA dans cette chronique. Et croyez-moi, malgré tous les services rendus par le groupe à la pop en général et à la pop suédoise en particulier, ces beaux blondinets défraîchis que l'on continue de nous ressortir à toutes les sauces, en clones ou sous formes de reprises disco, me sont des plus indigestes, comme une mousse au chocolat un lendemain de réveillon de Noël. Pourtant, avec ce nouveau groupe venu du pays de Björn Borg, la référence est inévitable.
La plus grande différence tenant surtout au fait que Those Dancing Days est composé uniquement de filles.
Mais face à leurs kitchissimes aînés, les belles suédoises souffrent surtout de ne pas savoir aligner autant de tubes sur leur album, ce qui le rend un peu terne, là où ABBA faisait dans le flamboyant.
Non que les titres alignés comme un robot aligne les soudures à l'arc sur une chaîne de montage automobile soient mauvais mais, comme les soudures, impeccablement calibrées, ils manquent cruellement d'âme et de personnalité.
En fait, tout au long de l'album on aura l'impression d'entendre un seul et même morceau. Rien pour nous accrocher, attirer notre attention. Ni la voix, plutôt connotée rock, ni le tempo endiablé n'arrivent à déclencher cette étincelle qui mettrait le feu à ces compositions honnêtes pour en faire des compositions intéressantes.
Pourtant, "Run Run" regorgent de bonnes idées, "Space Hero Suits" a tous les ingrédients d'un tube (rythme dansant, cuivres, refrain
facile...) mais ça ne prend pas. Trop confus, pas assez mélodique peut-être. Ceci étant dit, l'écoute de ces titres chacun sous forme de single est des plus sympathiques et le côté Riot Girls du groupe qui nous rappelle parfois cette bonne vieille Blondie est assez plaisant.
Seulement l'écoute de l'album dans sa totalité nous plonge dans une indifféèrence au bout de quelques morceaux qui ne permet pas de prêter attention. Un disque à écouter en fond en mode aléatoire finalement.
Un album dispensable mais groupe à surveiller, au cas improbable où elles trouveraient leur voie mélodique. |