On entend parler de Errors depuis un moment déjà, notamment suite à la sortie de leur premier EP. Et puis le temps passant, on avait quand même bien oublié le groupe, le reléguant à un coup d'essai de leur label, Rock Action, appartenant à leur compatriotes de Mogwaï.
Et puis finalement voilà donc que sort, dans une relative indifférence ce premier album des écossais au titre prometteur, It's not something but it is like whatever.
Et l'attente valait le coup car ce disque a tout pour nous plaire, derrière son aspect electro. Car si tout commence par un titre très electro, justement intitulé "Dance music", le ton de l'album changera bien vite pour des titres à la structure post-rock comme on aime, avec notamment "National prism"
que l'on pourrait croire composer par Mogwaï eux-mêmes et dans lequel se seraient invités quelques bricolages electro.
Mais là où Errors n'en a pas commis, d'erreur, c'est dans l'ajout d'instruments plus organiques à la musique, alternant, d'un titre à l'autre ou au sein d'un même titre les sons synthétiques et les guitares, les boîtes à rythmes et la batterie. Le tout étant mélangé avec justesse selon la coloration souhaitée des chansons. Ainsi, "Salut ! France" est résolument electro et dansant tandis que "Still game" ou "Toes" font la part belle aux guitares et à la batterie au jeu assez jazzy, rappelant notament le Him de Doug Sharing.
Au milieu de ce disque instrumental se cache un titre chanté, "Cuterly drawer", par une voix féminine aussi sombre et froide que sensuelle, apportant encore un élément de surprise à ce disque décidément riche. Et puis comme tout bon groupe écossais qui se respecte, on trouvera un hommage à leur pays le temps d'un "Bagpipes" (cornemuse) revisitant des sonorités celtes au son de l'electro.
Pas d'erreur donc, It's not something but it is like whatever est un disque à écouter les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes. |