Ecouter un album de Prodigy est toujours une expérience hallucinante.
En 1997, The Fat of the Land a fait d’eux un phénomène de ventes et les singles "Breathe", "Smack My Bitch Up" et "Firestarter" ont pris d’assaut les pistes de danse du monde entier, diffusant leurs puissants beats et généralisant l’usage de Hardcore, Industriel et Bigbeat pour définir leur musique. Depuis lors, fruit de divergences internes et de développement de projets parallèles, ils ont lancé seulement un CD, Always Outnumbered, Never Outgunned (2004) qui était plus un projet solo de Liam Howlett et dans lequel les deux autres prodiges (Keef Flint et Maxim Reality) ont seulement participé marginalement.
Cet Invaders Must Die, cinquième album original du groupe, nous ramène les bons vieux Prodigy. Leur signature est facilement reconnaissable, elle est pleine d’énergie et de beats qui vont certainement retrouver et contaminer les pistes de danse.
Tout commence avec le premier single, qui cède le nom à l’album, excellente introduction aux 10 musiques suivantes où les seules paroles prononcées sont "we are the Prodigy" et "invaders must die". Vient ensuite "Omen", deuxième single extrait du CD, montrant que Liam Howlett est resté attentif à ce qui se passait actuellement dans la musique dansante et sait le recréer à la manière des Prodigy. Cette musique est l’objet d’une reprise intéressante (morceau 8).
J’ai aimé toutes les musiques du disque, mais je souligne la neuvième ("World's on Fire") comme étant la meilleure, du même niveau que les meilleures du groupe, ainsi que "Colours", "Run With The Wolves", en plus de "Invaders Must Die" et "Omen", déjà mentionnées. Très bon pour nous bouger. L’expérience s’arrête avec un instrumental sympathique dans un registre chillout peu reconnaissable mais qui rend bien comme dernière musique d’un disque tel que celui-ci ("Stand Up").
Les trois prodiges s’entendent à nouveau, ils sont en forme, la production et le mixage sont superbes… Et si on allait danser ? |