Après
s'être lancé en 2008 dans une entreprise jubilatoire
de réanimation des déçus, ceux de la gauche
puis ceux de Sarkozy à l'aide de petits opuscules pour
adultes calqués sur les albums de jeux pour enfants,
Prosper Codaque, auteur humoriste
et prolixe au nom qui semble tout droit sorti d'un roman de
Léo Mallet, réitère avec le "Carnet
défoulatoire pour mamans débordées".
Comme son titre l'indique explicitement, ce petit carnet de
64 pages, non numérotées mais oui je les ai comptées
par curiosité bien placée, propose aux femmes,
dont l'épanouissement personnel est très largement
compromis par le maternage tant de leur mari que de leur progéniture,
un certain nombre de divertissements qui pourraient bien les
amener à briser le jougs de l'esclavage de la femme moderne
ou, à tout le moins, de continuer à être
la tenancière souriante et détendue d'une crèche-hôtel-restaurant.
Jeux, quizz, test, qcm fantaisistes, délirants et gratinés
sont au programme pour vous aider au quotidien en gardant le
sens de l'humour. Ainsi par exemple, pour choisir un confident
vous avez le choix entre votre maman, votre nounours, du chocolat
ou George Clooney, on vous propose de bonnes idées pour
torturer votre mari (dont lui dire que vous avez embouti sa
voiture ou débrancher l'antenne télé à
l'heure de son match de foot), de savoir si vous êtes
sushi ou soucis, de tester votre imaginaire (un balai vous évoque-t-l
le moyen de locomotion des sorcières, un accessoire de
mode de Azzedine Alaia ou un objet érotique), un quizz
sur les mamans débordées célèbres
au rang desquelles on trouve notamment Elisabeth II, Rachida
Dati, Mia Farrow et Amanda Lear, pour tester votre lucidité
sur le sujet et même une page d'écriture en écrivant
100 fois "Je suis une femme libre".
Bien évidemment, vous êtes invités à
vous procurer ce petit manuel salvateur pour offrir pour la
prochaine Fête des Mères à votre épouse
pour lui faire comprendre que vous compatissez lucidement à
sa condition, à vos meilleurs amies mariées ou
en couple pour éveiller perfidement, au besoin, leur
conscience alors que vous êtes jouissez de la sacro-sainte
liberté de célibataire, et même à
vos ennemies en espérant qu'un divorce pourrait bien
arranger vos vues concupiscentes sur leur mari, et à
vous-même pour pratiquer une auto-dérision roborative. |