Comédies
de Feydeau, mise en scène de José Paul, avec Lysiane
Meis, Michèle Garcia, Marc Fayet, Stéphane Cottin,
Philippe Magnan et Geoffroy Boutan.
A l'affiche du Théâtre de Paris, non pas un mais
deux Feydeau, auteur qui fait toujours
recette, deux pièces en un acte souvent appariées,
et régulièrement à l'affiche, "Mais
n'te promène donc pas toute nue" et "Feu
la mère de Madame" qui introduisent le spectateur
dans l'univers domestique des bourgeois petits et grands.
Dans la première, Feydeau s'en donne à cœur
joie avec les dialogues à double sens et force sur le
grivois qui fait pétiller les femmes et frémir
les bacchantes masculines. Dans la seconde, le ton est plus
âcre pour peindre l'acidité rance du couple. Bien
évidemment inutile de rappeler les intrigues farcesques
connues de tous qui plaisent toujours au public.
Habitué du lieu, José Paul orchestre ce spectacle
conçu quasiment en famille avec des comédiens
de connaissance que l'on retrouve souvent à partager
la même affiche et conduit sa petite bande en bon faiseur
avec quelques bonus en prime en introduction et en intermède.
Sur scène, dans un inattendu décor digne des
frères Ripolin, le spectacle va bon train sur des rails
bien huilés. Désormais rompue aux rôles
de petites femmes écervelées de Feydeau, Lysiane
Meis se montre plus à l'aise en pétulante épouse
de député en chapeau, guêpière et
bas blancs, qu'en épouse bobonne en chaussettes et chemise
de pilou.
Elle a néanmoins du répondant et, lui donnent
la réplique, Phlippe Magnan,
irrésistible aussi bien en notable égrillard qu'en
mari noceur, et Marc Fayet, qui force
un peu le ton dans un registre qui n'est pas taillé sur
mesure pour lui. Du côté du personnel domestique,
Geoffroy Boutan et Stéphane
Cottin assurent leur partition mais se font damer le
pion par Michèle Garcia qui
ne fait pas dans la dentelle. Mais il ne faut pas bouder son
plaisir. |