Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Solides Lisboa - laiSSer VenIR
Théâtre Confluences  (Paris)  mai 2009

Spectacle chorégraphié et interprété par Eléonore Didier.

Il s'agit ici de deux pièces courtes solo. Dans chacune, Eléonore Didier interroge le temps et l'espace avec son corps, mais aussi son intensité et sa présence. La complexion diaphane de la jeune femme souligne les efforts, fait que son corps marque sous les mouvements, alors que ses traits restent impassibles, et son regard infiniment concentré.

Dans "Solides, Lisboa", solo d'une quarantaine de minutes, la chorégraphie s'articule autour de plan fixes, de périodes d'immobilisme. L'arrivée, dans des vêtements à la coupe droite et d'une matière raide, permet par le léger tremblement d'une manche, d'un pan de jupe de souligner l'effort demandé pour atteindre ces périodes d'arrêt du temps. Le silence qui entoure cette chorégraphie rend le spectacle hypnotique. Le public est concentré et muet devant cette performance simple, directe, évidente.

Dans un second temps, le corps se dénude. Sous les efforts, le corps sue, se marque de rouge lorsqu' Elénore Didier prend appui sur une table, ou sur une chaise. Le visage reste concentré, les yeux bleus fixes et froids, mais le visage rougit sous cet effort pourtant invisible. C'est la grande force de ce spectacle, montrer l'effort à arrêter le temps pour un instant. Lorsque, au milieu de la pièce, un performer, Vincent Thomasset, rentre sur scène, s'assoit à la table tournant le dos au public, parfaitement immobile, un vide se creuse entre ces deux présences, la présence du corps d'Elénore Didier, la densité qui s'en dégage, n'en est alors que mise encore davantage en éclairage.

L'émotion provient de ces non-dits de la chorégraphie, le tremblement du vêtement, la marque sur le corps, la goutte de sueur, la poitrine qui malgré la maîtrise parfaite du corps se soulève imperceptiblement.

Dans la seconde pièce "laiSSeRVenIR", Eléonore Didier travaille tout d'abord sur des axes horizontaux alors que l'espace est occupé par un escabeau. Le geste est distancié même si évidemment sexuel. Puis l'utilisation de l'espace sous l'escabeau en posture verticale coupe peu à peu la danseuse de son environnement, dégageant une zone de solitude, prison imaginaire, frustration sexuelle, mais aussi lieu de création.

On peut même estimer que le spectacle ne s'est achevé que lors des applaudissements finaux lorsqu'Eléonore Didier a quitté son masque de concentration, que ses yeux se sont éblouis et que le sourire est venu illuminer son visage, car alors son corps entrait dans un dernier état, la femme réapparaissant derrière la danseuse.

 

Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=