Comme
chaque année, le Centre Pompidou
ouvre son Espace 315 au lauréat du Prix
Marcel Duchamp, créé en 2000 par l'Association
pour la Diffusion Internationale de l’Art français,
regroupant des collectionneurs, pour contribuer au rayonnement
international de la scène française dans le domaine
des arts plastiques et visuels.
Pour 2009, après Thomas Hirschhorn, Dominique Gonzalez-Foerster,
Mathieu Mercier, Carole Benzaken, Claude Closky et Philippe
Mayaux, et succédant à Tatiana Trouvé,
c'est le vidéaste Laurent Grasso
qui est à l'honneur avec "The Horn Perspective".
Le commissaire de l'exposition, Jean-Pierre
Bordaz, conservateur au Musée National d’Art
Moderne, le présente comme un "acteur d’une
importante mutation esthétique : la fin du paradigme
moderniste de la transparence".
En d'autres termes, ceux de l'artiste lui-même, "The
Horn Perspective" s'inscrit dans une oeuvre qui réfléchit
sur le monde contemporain ressentit comme "un monde incertain
qui amènerait plus de doutes que de certitudes".
"Immersion dans la 4ème
dimension".
Entre réalité et fiction, science fiction du
19ème siècle et sciences de l'espace du 20ème
siècle, Laurent Grosso invite le visiteur à une
véritable immersion sensorielle dans un autre espace-temps.
Et ce à travers une installation intrigante qui nécessite,
pour ceux qui se contentent du plancher des vaches et dont la
connaissance du cosmos se limite à rêver sur les
étoiles, quelques explications.
Dans une salle obscure, des enceintes diffusant un grondement
apocalyptique, deux antennes, une réplique de l'antenne
de Tesla pour capter les ondes cosmiques et une de l'antenne
Horn qui capta le fossile sonore du Big Bang, et un écran
sur lequel est projeté en boucle un travelling en forêt.
Voilà pour le factuel. Ensuite, à chacun son
voyage. |