L’écoute de leur premier album, Lay
of the land, a suffisamment attiré notre attention
pour que nous ayons envie d’en savoir davantage sur ce groupe
venu de Nottingham. Et quoi de mieux que de les rencontrer chez
Beggars, du fait de l'arrivée de Seachange,
qu'ils jurent presque accidentelle, sur le label Matador.
Interview à 3 voix avec Dan Eastop
(le chanteur), Adam Cormack (le guitariste)
et Johanna Woodnutt (la violoniste) ,
tous très excités de faire leur promo, à la
fois timides et volubiles, parlant tous en même temps sans
pitié pour l'interviewer, et piaffant d'impatience de nous
faire connaître et apprécier leur travail.
D'ou vient Seachange ? Vous avez joué longtemps
juste pour vous et pas mal en live avant d'en arriver là ...
Adam : Oui c'est ça. Le groupe s'est formé
autour d'amis, de copains de fac en fait. On jouait souvent ensemble,
essentiellement dans nos chambres, parfois dans des salles de répétitions.
On a assez vite commencé à écrire nos chansons
et nous avons commencé à jouer en live, pour nous
faire plaisir, vraiment !
Dan : Et puis nous avons loué une maison ensemble
et là on pouvait encore plus jouer ensemble, écrire
vraiment des chansons... des chansons que vous auriez du mal à
reconnaître maintenant, c'est plus organique, plus atmosphérique..
Jo : Enfin c'était pas toujours facile, mais
ça avançait, lentement mais sûrement...
Adam : Et puis nous avons envoyé ce qui ressemblait
à notre premier album à Radio 1, une radio nationale
très importante en Angleterre et ça leur a plu. Le
morceau est passé une fois, et puis une autre..
Mais d'ou vient la démarche d'avoir contacté
une radio ? Vous aviez bien une idée derrière la tête
?
Adam : Franchement non, c'était vraiment un
ballon d'essai, un test pour voir ce qui allait se passer.
Jo : Une sorte de curiosité en fait ..
Dan : Et puis il faut dire aussi que nos amis, notre
entourage, nous encourageaient à le faire.
Quand on dit que vous ne vouliez pas signer sur
un label c'est une légende ?
Jo : Oui et non, je pense que l'on voulait au fond
signer sur un label bien sûr mais pas si vite. Il ne faut
pas cacher que nous avons pour ambition de vivre de notre musique,
que cela devienne notre job. Mais en tout cas nous faisons avant
tout la musique pour nous, même si nous sommes à l'écoute
de notre public...
Adam : Il faut dire aussi que nous sommes de Nottingham
ce qui veut dire que l'on était un peu en dehors du système
fashion de la musique, ce n'est pas là que se crée
la mode en matière de musique, nous attendions une occasion
pour aller jouer à Londres notamment, pour nous montrer.
Pas mal de groupes sont opportunistes, mais nous ne voulions pas
à tout prix faire de la musique qui se vende pour avoir du
succès.... hum peut être qu'on aurait du (rire).
Donc c'est vraiment votre musique que vous faites
partager, sans compromis ?
Adam : Oui, je crois que cela peut toucher des gens,
c'est une musique personnelle, avec de l'émotion... En tout
cas on a eu de la chance de trouver ce label car Matador ne trouve
pas cela contradictoire que nous jouions pour nous avant tout.
C’est difficile de trouver un label en Angleterre
?
En chœur : Oui oui c'est difficile il y a une
compétition entre les groupes. En plus les labels ne peuvent
pas se permettre de les signer tous car en Angleterre il y a une
culture musicale assez forte et il y aurait sans arrêt des
groupes à signer, ce n'est pas possible...
Revenons à vos débuts, avez vous très
rapidement trouvé une direction et composé vos propres
titres ou bien êtes vous passé par une période
d'apprentissage en faisant des reprises ?
Jo, Dan & Adam : En fait on a du faire en
tout et pour tout 1 seule reprise. Nous avons très vite commencé
à écrire. Plutôt une suite d'idées que
des vraies chansons cependant. Ce riff irait bien avec ce rythme
au clavier, sur lesquels on collait des paroles (ndlr : ils
parlent tous les trois en même temps, très enthousiastes).
C'était presque comme des sortes d'improvisations ça
n'avait pas toujours de sens mais c'était vraiment super...
et je crois que c'est une bonne méthode ... (ndlr
: ils approuvent dans une cacophonie que mon niveau d'anglais m'empêche
de traduire).
Beaucoup de chansons sont nées comme cela,
il n'y a pas de leader dans le groupe qui impose ses idées
?
Jo : Non pas du tout, chaque membre peut potentiellement
jouer de chaque instrument, écrire les chansons sans problème..
Mais c'est quand même essentiellement Dan
qui écrit les textes ? (ndlr : il s'ensuit un dialogue entre
eux 3...retranscrit a peu pret ci dessous)
Adam : Oui c'est vrai mais il faut dire que pour les
paroles c'est quand même assez différent. C'est relativement
personnel et c'est mieux que ce soit le chanteur qui écrive
ses propres textes car il sait ce qu'il peut chanter, ce qu'il ressent.
Dan : Oui mais j'écris les paroles aussi parce
que c'est à moi qu'a échu le job de le faire, je crois
aussi ...
Jo : Mais d'un autre côté je sais que
par le passé j'ai essayé d'écrire des trucs
et ça n'a rien donné, c'est pour ça aussi que
c'est toi qui le fait Dan, parce que tu sais le faire, tu y arrives
très bien.
Adam : Je crois aussi que cela donne plus de sens
à l'album, plus de cohérence, si c'est la même
personne qui écrit les 12 ou 13 chansons de l'album.
Dan : Mais enfin c'est quand même un peu un
hasard.
Jo : Oui c'est vrai, tout comme James a commencé
à jouer de la basse et finalement est devenu le bassiste
à part entière, c'est sa spécialité
maintenant ...
Adam : Mais c'est aussi parce que c'est lui qui a
le plus le sens du rythme...
Jo : Ouais t'as raison, c'est celui qui fait ça
le mieux !
Hum.... Donc vous êtes néanmoins très
ouvert et chacun peut écrire une chanson s’il en a
envie ? Elle a toutes ses chances d'être jouée ?
Jo : Oui oui absolument !
Parlez nous de vos influences
Dan : Je pense que beaucoup de nos influences viennent
sans doute de ce qu'écoutaient nos parents. Mais nous sommes
vraiment 6 individus différents dans le groupes avec pas
mal de goûts différents et finalement très peu
de points communs ... mais par exemple nous aimons tous Spiritualized,
Primal Scream... On sort parfois tous ensemble voir des concerts
de ces groupes ... et Radiohead aussi bien sûr !
On aime bien aussi des groupes américains aussi divers que
Pavement, Afghan Whigs ou REM ... d'ailleurs pas mal de groupes
anglais que l'on apprécie ont été finalement
influencés eux mêmes pas des groupes américains
et l'inverse est vrai aussi , c'est une sorte de pot pourri ...
Votre album sonne d'ailleurs parfois un peu américain
ne trouvez vous pas ?
Jo : Oui c'est surtout vrai pour les guitares qui
ont une certaines densités, qui ont parfois un son un peu
lourd en effet.
Oui c'est ça, mais c'est équilibré
par le violon... D'ailleurs pourquoi ce violon ? Par envie d’avoir
cet instrument dans le groupe ou bien parce que le hasard vous a
fait rencontrer Johanna qui jouait du violon et donc que vous avez
intégré cela à votre musique ?
Jo : Et bien c'est parce que nous étions tous
amis avant le groupe (à part le batteur mais il est arrivé
très vite aussi, au tout début du groupe) et qu'il
se trouve en effet que je jouais du violon. Alors autant continuer
et c'est ce que l'on a fait. J'aurais en effet pu choisir autre
chose, le chant ou je ne sais quoi mais il se trouve que le violon
est vraiment une passion pour moi et je ne voulais pas arrêter.
Ensuite il a fallu trouver la place du violon dans la musique du
groupe, sans que ce soit forcément le coté mélancolique
ou un peu romantique qu'on lui trouve souvent. Parfois j'utilise
d'ailleurs plus mon violon comme une basse ou en tout cas un instrument
plus rythmique.
C'était intéressant de lui trouver une utilisation
un peu détournée.
Chacun de vous joue d’un instrument alors
?
Dan : Je peux jouer de la guitare mais sur scène
je ne fais que chanter, et je joue aussi un peu du clavier.
Aviez-vous tous appris la musique auparavant ?
Adam : Non, a part Johanna car le violon ne s'improvise
pas. J'ai du prendre un ou deux cours de guitare classique mais
pas plus. J'ai appris tout seul, je crois que c'est finalement la
meilleure école quand il s'agit d'écrire ses propres
chansons car on le fait sans influences et sans complexes par rapport
aux règles d'écriture.
A propos du violon, on reconnaît des sonorités
similaires à celles du violon des Tindersticks ou des Dirty
Three. Cela résulte-t-il de votre façon de jouer naturelle
ou bien est ce le résultat du travail de production de Mark
Spivey, également producteur des Tindersticks ?
Jo : ouuuuuuh (ndlr : les 2 autres se
bidonnent) .... en fait, avant de rencontrer Mark nous nous sommes
beaucoup parlé par emails. Il voulait tout savoir sur la
façon de jouer, pas seulement comment le violon sonnait mais
la façon de l'appréhender etc... et il a réutilisé
toutes ces informations pour les intégrer aux séances
d'enregistrement et en faire un son qui nous plaise à tous.
Mais le plus intéressant c'est surtout comment le violon
a été enregistré. Car en fait, contrairement
à ce qu'il se fait habituellement, le violon n'était
pas enregistré tout à la fin, par dessus tous les
autres instruments mais parfois juste après la batterie,
ou après la guitare, comme n'importe quel autre instrument
Adam : Oui c'est vrai et c'est très important
car cela change aussi la façon de faire le mixage final.
Pour nous le violon n'est pas seulement une décoration mais
c'est aussi important dans notre musique que la guitare ou la basse.
Ok, mais est ce que cela a changé quelque
chose à votre façon de jouer, notamment par rapport
aux morceaux que vous aviez composé et joué avant
l'enregistrement studio ?
Jo : Je ne crois pas, je pense que le son et l'esprit
sont restés proches de ce qu'ils étaient ...
Ce n'est pas seulement technique mais c'est votre
son propre ...
Jo : Oui mais j'ai quand même beaucoup été
influencée par le son du violon de Warren Ellis, des Dirty
Three.
Adam : Mark a donné une autre dimension au
son en fait.
Jo : C'est vrai que le coté technique donne
au violon la même importance que les textes, et tout cela
simplement en choisissant bien le moment pour l'enregistrer, le
mixer... Mark donne une grande importance au coté psychologique
de l'enregistrement, pour faire passer les sentiments etc...
C’est un bonus pour vous d'avoir pu enregistrer
avec Mark Spivey ?
Jo : Oh oui c'est le genre de gars très à
l'écoute.
Dan : Oui il nous a beaucoup aidé dans la
recherche de notre son car avant les sessions d'enregistrement de
l'album nous avions seulement joué en live avec nos 6 instruments
et cela sonnait de façon complètement différente.
C'était vraiment extraordinaire.
Jo : Oui nous sonnions un peu "vieille mode".
Vous avez enregistré 2 singles dans votre
courte carrière. C'était bien avant l'enregistrement
de ce premier album ?
Jo : Oh oui le premier single on l'a enregistré
il y a 2 ans en fait.
Tous (ndlr : dans un sympathique chahut):
Oui on avait signé un contrat pour un seul single ... Avec
un gars qui a travaillé avec Primal Scream ... Oui David
Holmes .... Enfin c'était la première fois qu'on entrait
en studio, c'était un studio très cher... en fait
on ne savait pas vraiment ce que l'on faisait... bah c'était
vraiment fun quand même ... ah ben oui carrément super
fun bien sur ! ... Oui c'était une expérience, nous
n'avions aucune expérience de l'enregistrement en studio,
des techniques etc... lors de l'enregistrement de ce single.
Concernant les chansons de l'album, certaines me
font penser à un groupe irlandais nommé Whipping Boy.
Ça vous dit quelque chose ?
Adam : Oui ! Je me souviens de ce groupe, We
don't need nobody else ...(ndlr : il chantonne après
s'être rappelé la chanson...)
Jo : Et il y avait aussi du violon ?
Pas aussi présent que chez Seachange
Jo : Ah ok (ndlr : un peu soulagée)
A ce propos que pensez vous des groupes anglais
actuels ?
Adam : Franz Ferdinand c'est pas mal, mais je crois
que depuis quelques temps la musique pop anglaise est rattrapée
par des groupes plus rock, comme les White stripes par exemple,
les Jet, Von Bondies...et c'est ce qui cartonne notamment dans la
presse en Angleterre. En tout cas, seuls les meilleurs en sortiront
je pense, car il y en a beaucoup ...
Jo : Oui énormément de "guitar-bands".
des trucs 70's
Dan : De toute façon c'est une question
à laquelle il est difficile de répondre à part
en parlant de ce qui est écrit dans le NME car il est difficile
d'aller voir ses groupes jouer alors que nous sommes nous même
en tournée (ndlr : s'ensuit encore une discussion
de 30 secondes à l'issue de laquelle tous tombent d'accord
: pas facile de répondre).
Finalement avec la sortie prochaine du disque, les
tournées promos, vous n'avez même pas le temps d’écouter
des disques ?
Jo : C'est vrai que les seuls moments pendant lesquels
nous écoutons de la musique c'est dans le bus de la tournée.
Et lorsque vous composez ou enregistrez ?
Dan : Un peu, en plus Mark a une collection de disques
impressionnante alors c'est tentant .
Pas mal de groupes nous disent ne pas écouter
d'autres disques pour ne pas être influencé... Est
ce que cela vous est déjà arrivé ?
Tous : Oui oui c'est marrant parfois !
Dan : Tu te souviens (ndlr : s'adressant
à Adam) une fois tu étais arrivé
avec un riff et en fait c'était quasiment identique à
"Teenage kicks" c'est vraiment marrant mais je ne crois
pas que ce soit particulièrement parce que on écoute
de la musique en même temps, pas consciemment en tout cas.
Maintenant que vous êtes soutenu par un label,
pensez vous que vous allez réussir à faire de la musique
votre job comme vous le souhaitiez ?
Jo : Et bien nous l'espérons bien sûr
!
Adam : C'est vrai que jusqu'à présent
on avait tous plus ou moins des petits jobs entre les tournées,
les sessions de studios...
Jo : Moi je bosse dans une librairie
Dan : C'est vraiment sur la corde raide car si on
veut devenir "pro" il faut beaucoup tourner et si on tourne
on bosse pas et on a pas beaucoup de sous ...
Adam : Oui c'est critique ...
Mais avec Matador et Beggars derrière vous
maintenant cela va changer
Tous : Ah oui ça va devenir plus facile c'est
sûr !
Et êtes vous satisfaits de ce premier album
?
Tous : humm ohhhh..
Jo : Je crois qu'il est bon !
Adam : Je crois que c'est surtout les chansons que
l'on n'avait jamais joué live qui nous ont le plus surpris,
en bien, bien entendu. Car ce sont des chansons que l'on avait en
tête et qui ont pris forme pour l'album. Ce qui est totalement
différent des chansons que l'on a déjà beaucoup
joué live et qui, pour nous, ont une structure déjà
bien établie.
Jo : C'est vrai que pour nous cela représente
la concrétisation d'années de travail, et ça
fait quelque chose de voir ce disque enfin exister.
Le fait d'avoir eu une assez longue existence en
tant que groupe "live" vous a-t-il permis d'avoir un important
stock de chansons ?
Dan : Oui je vois ce que tu veux dire. Effectivement
nous avons des chansons mais celles qui sont sur cet album sont
déjà presque vieilles. Les prochaines seront assez
différentes, plus rock
Jo : Oui celui ci est plutôt "medium"...
(ndlr : ils rient sous cape)
Les chansons de cet album sont toutes des anciennes
chansons ?
Dan : Moitié moitié, certaines ont plusieurs
années mais quelques unes datent des sessions d'enregistrement.
Adam : Oui, nous avons écrit de nouvelles
chansons pour cet album, car certaines trop anciennes, que l'on
jouait quand on avait 17 ou 18 ans, ne sont plus à leur place
maintenant.
Pour la promo de l’album, vous allez devoir
tourner avec ces vieux morceaux. Vous n'en avez pas un peu marre
de les jouer encore ?
Dan : Pas vraiment en fait, car même si nous
les jouons depuis des années, nous les jouons devant un public
qui, lui, ne les connait pas et c'est cela qui compte. Et même
si parfois nous sommes un peu fatigués de jouer toujours
les mêmes chansons, nous devons donner au public le meilleur
de nous même. Notre plaisir est aussi celui du public.
Adam : Oui et même quand on joue pendant 2
semaines, chaque soir le même set et bien c'est quand même
différent, nous ne sommes pas des machines, il y a des différences,
des erreurs etc...ce n'est pas comme ces groupes qui sont des produits
et qui jouent toujours de la même façon.
Vous trouvez encore le temps d'écrire des
chansons en ce moment ?
Dan : Pas évident en ce moment, je pense que
ces 2 prochains mois ce sera difficile.
Jo : Mais nous avons des cds remplis de démos,
d'essais que nous devons retravailler, développer. Parfois
ça vient tout seul mais parfois c'est un dur labeur de finir
une chanson.
Et est ce que le fait d'avoir maintenant une maison
de disques change quelque chose dans votre façon de travailler
? Ressentez vous une pression ?
Dan : Je pense que c'est plutôt nous qui nous
mettons une certaine pression...
Jo : Oui c'est vrai que maintenant nous savons qu'il
faudra sortir un album alors qu’avant nous n'avions aucune
échéance. Alors effectivement cela va changer quelque
chose mais pas vraiment en terme de pression, nous ne sommes pas
à nous dire "Oh mon dieu il faut absolument écrire
pour le prochain album" mais il est vrai que nous sommes passés
à une vitesse supérieure. Maintenant, nous voulons
vivre de la musique mais ce n'est pas un "travail".
Adam : Quand vous êtes un artiste on ne peut
pas penser en terme de travail je crois, nous créons et puis
voilà..
Jo : Oui, nous cherchons avant tout une satisfaction
il n'y a pas de notion de pression.
Venons en au contenu de l'album, la première
chanson a une structure singulière et paraît être
un assemblage de 2 chansons ?
Dan : Oui c'est ça en fait ... on voulait donner
cette sensation là. Elle commence comme une chanson folk,
assez calme, les paroles racontent une petite histoire...
Adam : Oui c'était vraiment l'idée
de mettre 2 chansons différentes bout à bout. Mais
ce n'est pas un collage de 2 morceaux (ndlr : tous se mettent
à crier "oh no no no !"). Quand
on la joue en live la différence est qu’on commence
plus fort car sur l'album il y a un quasi silence, il y a de la
musique mais très faible.
Jo : C'est enregistré avec une méthode
un peu différente d'ailleurs, c'est pour ça que cette
chanson sonne un peu différemment du reste du disque.
Inversement, les chansons SF et Forty Night pourraient
n'en former qu'une ?
Jo : Oui elles sont dans la continuité.
En live on les enchaînent parfois alors que les gens s'apprêtent
à applaudir, mais j'espère que la coupure brutale
sur SF ne va pas inciter les gens à rapporter le cd au magasin
en croyant qu'il est défectueux (rires).
Comment écrivez vous les textes ? C'est autobiographique
? Laborieux ?
Dan : Il ne s’agit jamais des histoires personnelles.
Ce sont de petites histoires mais ce n'est pas vraiment autobiographique.
J'essaie de faire de mon mieux, des choses compréhensibles.
Ecrire les paroles c'est mon job alors ...
Adam : Je ne crois pas que ce soit seulement ton
job...
Jean Baptiste, de Beggars, vient chercher le groupe, il est l'heure
de rentrer en Angleterre... 2 petites questions encore...
Jo, toi qui parle français ne penses tu pas
que ce serait une bonne idée de faire un titre en français
?
Jo : Eh bien pour être tout à fait honnête...
je dois dire que je ne chante pas très bien. Mais peut être
pour une face B par exemple...
Si vous ne disposiez que de 3 mots pour caractériser
votre musique, quel serait votre choix ?
Adam : Emotionnal
Jo : Honest
Dan : Delicate
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