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puce George Condo - La civilisation perdue
Musée Maillol  (Paris)  Du 17 avril au 17 août 2009

Diantre ! Aucune excuse cet été pour ne pas aller au Musée Maillol qui présente une programmation décapante et jubilatoire avec simultanément deux expositions luxuriantes, iconoclastes et totalement roboratives : l'une, "Bye, Bye Baby, Bye Bye" consacrée au graphiste belge Guy Peellaert et l'autre "La civilisation perdue" au peintre américain George Condo.

Deux expositions d'ailleurs en résonance car si les "Rock Dreams" du premier décortiquent les icones américaines vu par un oeil européen, la comédie humaine du second naît d'une véritable revisitation de la peinture occidentale passée à la moulinette de l'iconographie américaine.

Entre le grotesque et le kitsch, tel un Balzac picassien du 20ème siècle, George Condo dévoile la condition humaine dans ce qu'elle a de plus trivial.

Il épingle la société contemporaine dans ce qu'elle a d'immanent et de tragiquement burlesque, et le titre "La civilisation perdue" qualifiant ses dernières oeuvres en date, peintures et sculptures, qui évoque autant l'Eden biblique qu'un nouvel épisode des aventures d'Indiana Jones, laisse la porte ouverte à toutes les interprétations selon la sensibilité de chacun.

Immersion à Condoland

Historien d’art, musicien et peintre, George Condo qui fut sérigraphe à La Factory, bassiste d'un groupe punk des années 80 The Girls et à Cologne, membre du collectif punk néo-expressionniste Mulheimer freiheit, est résolument un dynamiteur de certitudes et érige le syncrétisme au rang des beaux arts.

Dans son essai pour le catalogue de l'exposition, Didier Ottinger a trouvé une formule séduisante avec "Jeu de massacre : Picasso chez les pieds nickelés". Ressortissant globalement au Bad painting, le bouillonnement stylistique de George Condo, sans aller, à la manière du philosophe et psychanalyste Félix Guattari, décrypter ses toiles pour y voir "une fonction processuelle et réparatrice du soi pychanalytique", résiste à l'étiquetage même si les critiques utilisent les termes d'abstraction figurative, d'abstraction physiognomonique ou de drolerie élégante.

George Condo y substitue les termes de réalisme artificiel pour caractériser une démarche mnésique : "Ma mémoire est composée de fragments que je veux mettre en état de continuité".

De la peinture classique aux cartoons en passant par les mouvements phares de l'art moderne, il procède d'un syncrétisme effervescent qui insère dans la grande marmite de la bouffonerie des ingrédients aussi variés que la caricature, le pastiche et la pratique ogresque de la variation picassienne.

Lascives ou déchaînées, ses femmes sont souvent des walkyries callipyges au visage terrifiants et ses hommes des copulateurs poilus dont le sexe leur monte au nez, les deux participant tout autant à des démonstrations de turpitudes, d'orgies et de folie.

La truculence formelle et la virtuosité technique entraînent un véritable choc visuel et pour oser une comparaison hardie on pense à un petit fils trash du dessinateur, affichiste et peintre français Albert Dubout dans sa période San Antonio.

Conçue sous le commissariat conjoint du directeur et du conservateur du Musée Maillol, Olivier Lorquin et Bertrand Lorquin, cette monstration clôt brillamment le cycle d’expositions consacré à la jeune peinture américaine de la scène new-yorkaise des années 80.

 
En savoir plus :

Le site officiel du Musée Maillol

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée Maillol


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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
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Au théâtre

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"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
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