Contrairement à la soirée de la veille, qui voyait s’affronter Bordeaux à Clermont-Ferrand pour le titre de ville la plus rock de France, pas de thématique particulièrement ce soir. Quatre groupes se succèdent sur scène en toute amitié, pour le bonheur des fans et des curieux venus en nombre sur le parvis de l’Hotêl de Ville.
Les rouennais de Steeple Remove démarre le show. Le quatuor entame un set alternant riffs rock, électro-pop, psychédélisme, dans lequel le clavier trouve également toute sa place.
Steeple Remove ne choisit pas de camp, ils jouent tout simplement avec puissance et conviction. On parlera donc plutôt d’univers musical. Un univers qui leur est propre, mélangeant tradition et modernité.
Quant à leur aisance scénique, elle prouve que les quatre garçons ont l’habitude de l’exercice. Ils ne sont d’ailleurs pas avares, puisqu’ils offrent à la foule déjà bien amassée un set plutôt long pour un premier groupe. Gros applaudissements pour les surprenants et élégants Steeple Remove.
Viennent ensuite les rémois de Bewitched On The Top Of Our Heads.
Un nom toujours aussi difficile à prononcer et visiblement encore plus compliqué à écrire, puisqu’il n’est même pas correctement orthographié sur la grande banderole Fnac qui borde la scène !
La dizaine d’illuminés-musiciens entament leur pop-rock chorale avec beaucoup d’énergie. Leurs compositions fraîches et joyeuses sont des plus séduisantes.
C’est un peu comme si les gentils I’m From Barcelona avait rencontré le génie fou de Daniel Johnston.
Un autre point commun avec l’artiste lo-fi pré-cité, concerne une justesse de chant toute approximative ! Mais on fait fi de ce petit désagrément tant leur bonne humeur est communicative. On aurait voulu entendre leur célèbre reprise de Yuksek "Tonight", mais non. Tant pis, c’était bien quand même !
Face à une foule vraiment dense désormais, c’est le suédois blond comme les blés Peter Von Poehl qui vient jouer sa douce pop. Entouré de ses musiciens, il propose un set hyper carré qui ravit les connaisseurs autour de nous.
Les mélodies sont tantôt romantiques, tantôt mélancoliques, pas vraiment de grand écart de style quitte à devenir parfois un peu monotone.
Heureusement, pour l’animation Peter Von Poehl nous gratifie de plusieurs interventions en français quelque peu lunaires. Finalement, un soubresaut salvateur aura lieu au moment de "The Story Of The Impossible", titre qui avait sorti de l’ombre le jeune homme à l’époque de son premier album. Un concert que nous qualifierons de charmant.
En guise de bouquet final, ce sont les parisiens de Stuck In The Sound qui viennent enflammer la scène, puis le parvis, puis tout Paris !
Le quatuor donne ce soir un concert à la hauteur de sa réputation scénique. Ils envoient leur tubes disco-punk-rock à une vitesse supersonique retournant au passage nos cervelles qui n’en croient pas leurs neurones !
Déchaînés, enragés, dingues, les Stuck sont au top, et entraînent dans leur délire un public complètement emballé. Au moment de "Ouais" leur dernier single, c’est la folie furieuse dans les rangs. Mais c’est loin d’être fini. Puisque des tubes, les Stuck en ont stock, "Shoot Shoot" et bien sûr la bombe "Toy Boy" José, le chanteur encagoulé, s’amuse avec une foule hypnotisée et prête à toutes les singeries.
Le groupe a bien du mal à quitter la scène, au grand bonheur des fans. Finalement, les parisiens arriveront à conclure en signifiant au public que c’est l’anniversaire de leur batteur et en lui faisant entonner un "joyeux anniversaire" des plus bordéliques.
Bravo aux Stuck In The Sound pour cette superbe prestation, en espérant qu’ils restent coincés dans le son encore longtemps. |