Les vents soufflaient déjà pas mal en fin d’après-midi, faisant tanguer les structures soutenant les lights de la scène Fib Club.
Un feu de broussailles part le long da la grande scène et s’étend rapidement, attisé par le vent qui avait redoublé.
Heureusement, il souffle dans le bon sens et propage les flammes dans la direction des plages. Le popeu local Cooper (qui a déjà joué plusieurs fois au Fib) jouait à ce moment-là ; donc j’ose dire que pour une fois, il a mis le feu à la grande scène (mouarf, mouarf !).
Sur ces bonnes paroles, je décide de remonter au camping pour prendre mon k-way moche et vérifier l’état de ma tente : sauf que, erreur, il n’y a plus ma tente.
En fait, si ; elle avait été mise à terre par la tempête, comme d’autres tentes sardinées sur les hauts du camping ; impossible de la remonter même avec des potes ou des Anglais peu bourrés tant les bourrasques sont énormes.
Pendant ce temps, le reste des concerts a été stoppé, juste après la prestation écourtée de Paul Weller que je n’ai donc pas pu voir (même si ce n’était pas indispensable).
Exit donc les anciens de la pop électro Tom Tom Club, les rockers foufous The Horrors, le dj-remixeur français Yuksek... Et les plus attendus de la soirée, les Kings of Leon, n’ont pas pu entrer en scène et ne pouvaient pas revenir le lendemain, leur agenda leur interdisant.
Dommage, surtout que j’espérai que Maxïmo Park jette l’éponge également ; mais eux pourront jouer le lendemain… Les grandes tentes servant de bar dans les campings sont dévastées et interdites au public ; de nombreux objets volent par-dessus les tentes encore debout ; bref, tout va de mal en pis.
Dès minuit, pas mal de festivaliers, dont moi, décident de fuir le campement, quitte à errer toute la nuit en ville (les hôtels étant complets plusieurs mois à l’avance) : bordel incommensurable.
Heureusement, vers 3 heures du mat’, les autorités locales ouvrent un gymnase dans lequel nous serons fort nombreux à passer la nuit, au moins un millier. Quelque part, on dort mieux dans un gymnase que dans un camping du Fib même sans tempête… |