La programmation est un peu chamboulée : Lily Allen a mal à la tête, les Foals restent à son chevet mais pas Maxïmo Park qui est bien décidé à prendre sa revanche sur la veille.
La soirée débute par un court passage devant les sympathiques Ratolines, avant d’aller assister au spectacle des imprévisibles Television Personalities. Je ferais mieux d’utiliser le singulier, car l’attraction reste Dan Treacy, le "chanteur" ou plutôt leader du groupe. Son sourire béat fait certes un peu peur, il braille plus qu’il ne chante mais cela donne à la prestation une originalité à mille lieux des groupes formatés actuels. Les autres membres sont très très patients et s’adaptent au bon vouloir du personnage. Et il en faut de la patience, car les tentatives du bassiste pour coller à la Playlist initiale restent vaines ! Dan Treacy joue ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut. Ca amuse mais passée la surprise, on compatit parce que partager la tournée du bonhomme ne doit pas être chose aisée !
The Mighty Stef prend la suite et l’on redescend sur terre pour un peu de folklore irlandais bien mené mais sans réelle surprise.
C’est l’heure de Maxïmo Park sur l’Escenario Verde. "We are not Lily Allen" juge bon de préciser un Paul Smith survolté et méconnaissable (pour les avoir vu il y a quelques années, il y a comme un changement). Il saute partout, fait dix fois le tour de la scène (pour le coup trop petite) et ravit l’assistance à coup de tubes bien sentis. Belle prestation mais sa voix est toujours un peu limite.
La surprise viendra de The Wave Pictures qui, sous leurs airs d’adolescents, vont livrer un set parfait, tout en fraicheur et très maitrisé. Un concert qui redonne le sourire et qui requinque les organismes avant la tempête qui va suivre… On ne parle plus du vent mais de Franz Ferdinand qui va sortir (comme à leur habitude) un des meilleurs concerts du festival. Les tubes s’enchaînent à vitesse grand V, la lumière et la scène sont magnifiques, quadrillage bleu sur fond noir. Un Take me out remodelé finira d’achever l’assistance avant le maintenant traditionnel final électro qui laisse présager de lendemains qui dansent.
Après la douche écossaise, on enchaîne avec les 2 Many DJ’s. Ca sent l’hommage à Michael à plein nez et ça ne rate pas ! C’est plutôt bien fait : les deux compères ont rajouté à leurs bidouillages une partie vidéo qui présente des animations des artistes remixés. C’est visuellement très chouette mais ça laisse planer encore plus d’interrogations sur le travail vraiment réalisé en live ? Gossip, le remix de Kids de MGMT, les deux loustics jouent sur du velours…
Un petit passage vers leurs compatriotes d’Aeroplane et direction le camping (ou ce qu’il en reste) après une soirée bien réussie qui aura rendu le sourire aux festivaliers. |