Et oui, il y a déjà 5 ans, les Pixies se reformaient le temps d'une tournée et nous avions eu le privilège de les voir au zénith.
Les impressions étaient partagés au sortir de ce concert, la faute à un son cacophonique rendant la prestation plus que brouillonne malgré une énergie bien présente.
Durant ces 5 ans, pas l'ombre d'un album, comme ils l'avaient promis, laissant planer le doute quand à la bonne entente des 4 membres du groupe.
Pour ce re-come back scénique, les pixies proposent de rejouer leur album Doolittle, deuxième album du groupe, considéré comme leur meilleur et surtout l'un des albums majeurs de la scène rock alternative américaine.
L'entrée en matière des pixies me laisse un peu perplexe, voir inquiet, trois morceaux assez méconnus, (après vérification des faces B de Doolittle) joués de manière (trop??) tranquille, sans folie, osons dire un peu en dedans.
Les choses s'améliorent sur "Manta ray" , enfin rageur, où Frank Black lâche les chevaux sur sa voix de barge caractéristique qui en avait fait sa marque de fabrique sur les albums Surfer Rosa et Doolittle.
Rapidement, nous sommes aussi rassurés sur le son, très bon, où l'on distingue bien chaque instrument du groupe, donnant à l'ensemble la rage et la nervosité destructurée qu'il mérite et non les morceaux un peu bourrins du zénith de 2004. Kim Deal, la bassiste, parle pas mal entre les morceaux, ce qui établit un bon contact entre le groupe et le public.
A partir de là, l'energie est lâchée, sur les riff punk endiablés de "Tame" et "Debaser" .
Il me semble également que le quatuor executera un très convaincant "Hey", l'un des grands morceaux sombre et mélancolique du groupe, jouant bien sur les variations d'intensité de la guitare de Joey Santiago, comme sur l'original.
Mais bientôt, le groupe subit une petite perte de régime sur "Wave of mutilation" et "There goes my gun", moins nerveux qu'à l'accoutumé, même si ça fait bien plaisir de les rentendre sur scène.
Les clameurs du public montent lorsque les premières notes de "Monkey gone to heaven" se font entendre.
Franck et Kim y chantent bien à l'unisson, la guitare est parfaite, rien à dire.
L'heure du premier rappel a sonné, court, concis, et assez bizarre.
Pourquoi d'abord cette version ralentie de "Wave of mutilation" ?
Suivi ensuite d'un morceau bien barré, joué dans une fumée blanche épaisse, petite touche conceptuelle on va dire.
Pour le second rappel, histoire de se faire un petit best off, trois morceaux de Sufer Rosa seront enchaînés, "Bone machine", "Caribou" et bien sûr l'inévitable "Where is my mind" !!! incroyable mélodie rageuse, qui a inspirer bon nombre de groupes dans les années 90.
une heure et quart de concert, durée attendue pour un groupe qui enchaîne bien, comme toujours, sur des morceaux de courte durée, avec toujours le même métier.
Et surtout, entre les quatres, on a retrouver une osmose, une envie de jouer, de se faire plaisir -franck black a même souri- ce qui est plutôt de bonne augure pour la prochaine étape, la confection d'un nouvel album. |