Le
Centre Pompidou consacre la galerie d'art graphique du Musée
National d'Art Moderne à une exposition monographique,
celle de l'oeuvre de l'artiste conceptuel américain Jim
Hodges.
Une évidence s'impose pour les oeuvres sélectionnées
par le commissaire de l'exposition, Jonas
Storsve, conservateur adjoint au cabinet d'art graphique
du Centre Pompidou : Jim Hodges ne s'inscrit pas vraiment dans
la tendance actuelle de l'art conceptuel.
Utilisant ou détournant des matériaux qualifiés
de "pauvres" comme les tenants de l'arte povera, il
procède à des assemblages, des collages et des
découpages à la manière d'un dadaiste pour
un expressionnisme narratif des choses de la vie.
Des fleurs, des coeurs et cetera
Bucoliques et poétiques, faites de petits riens, les
oeuvres de Jim Hodges évoquent à la fois des boîtes
à souvenirs surannées et les loisirs créatifs
: semis de fleurs artificielles épinglées à
même la cimaise pour former un cœur ("Changing
things") ou qui montent au ciel à la manière
de la corde-serpent des magiciens ("A
line to you"), toile d'araignée en chaîne
argentée lovée dans un angle de murs ("Spiderweb
Chain Sculpture"), fleurs dessinées sur des
serviettes en papier ("Where the sky
fills in").
Parmi les autres champs exploratoires de l'artiste se trouvent
notamment le camouflage avec la peinture sur mur "Oh
Great Terrain", inspirée du camouflage militaire,
qui recouvre partiellement le cube de monstration et le miroir
brisé à la manière du "Broken mirror"
de Michanlego Pistoletto. |