Mimodrame
conçu et interprété par Gyöngyi Biro
et Sophie Weiss.
Deux chaises, une table et un placard. Surtout un placard pour
ce mimodrame burlesque qui est un condensé de métaphysique
existentielle.
Dans "Le placard" grand comme une boîte de
sardine, avec deux sardines de forme humaine qui s'ébrouent
comme de drôles de bois dormant au jour d'une nouvelle
Genèse, se découvrent et commencent alors l'aventure
de la vie.
Deux personnages incertains, la tête dans les épaules,
suspendus à une étrange matrice comme deux petits
pois dans leur cosse. Mais deux petits pois bien différents
tant au physique qu'au mental : une petit blond fluet facétieux
aux faux airs de Laurel et un grand brun costaud taciturne aux
faux airs de Zouc.
Tout est dit ou presque. Premiers êtres humains qui se
découvrent ou duo de clowns, le clown blanc et de l'auguste,
ces deux-là expérimentent l'altérité
en passant par tous les registres de la relation à l'autre
et toute la gamme des sentiments.
Elèves du célèbre mime Marceau, Gyöngyi
Biro, la brune, et Sophie Weiss, la blonde, ont des visages
en caoutchouc, des corps de pantins articulés, un cœur
gros comme ça et un talent fou. De l'absurde au poétique,
du comique au pathétique, elles maîtrisent tout
l'art du non verbal du théâtre gestuel et du mime.
De plus, elles ont non seulement conçu un opus techniquement
parfait mais également un spectacle ouvert dans lequel
chacun pourra se projeter de manière cathartique dans
lequel on passe du rire qui déride à l'émotion
qui embue les yeux.
Gyöngyi Biro et Sophie Weiss ont accouché d'un
spectacle jubilatoire, poétique, fascinant et tout simplement
magique aussi subtile et léger que deux papillons de
papier. |