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Salle Jeanne d'Arc  (Saint-Etienne)  jeudi 3 décembre 2009

Et dire qu’on avait failli la perdre !

Léo Férré se serait dressé le poing levé, le festival Paroles et Musiques se serait retrouvé orphelin à 18 ans, et une partie des stéphanois un peu comme des cons ! Mais rassurez-vous, l’orage est passé et la Salle Jeanne d’Arc est toujours là. Lieu culturel historique à Saint-Étienne s’il en est, notre petit théâtre, notre salle aux multiples souvenirs, continue bel et bien à distiller son ambiance feutrée et sa chaude atmosphère. Le nectar unique qu’elle nous offre a la saveur inimitable des vieux breuvages. De ceux qui ont pris le temps de vieillir et de compter les coups. De ceux qui vous enivrent les sens et vous laissent en bouche, puis en tête, un goût qui dure, qui dure…

Les vieux amis qui ont partagé sa table ne s’y trompent pas et aiment y revenir. Ce soir, ce sont Les Wriggles qui remettent le couvert en amis et s’invitent au festin. Ils sont des habitués de "La Salle" et de Paroles et Musiques. Nous les avions retrouvés pour la dernière fois au Fil, lors du festival en 2008, avant les Fatals Picards, quelques mois après la sortie de leur dernier album Tant pis ! Tant mieux !.

Mais ce soir, à quelques jours des trois concerts à La Cigale qui viendront conclure en apothéose cette tournée de plus de deux ans, c’est un peu différent… Les Wriggles sont les héros uniques de la soirée. Ils sont ici un peu en famille dans cette salle Jeanne d’Arc dont le public, bien calé dans les sièges ou les strapontins, fait corps avec le lieu. Et surtout, surtout, ce soir – l’histoire des murs ne ment jamais – nous sommes dans un théâtre… Connu et reconnu pour son implication dans la musique et les concerts certes, mais un théâtre quand même, un théâtre avant tout !

La présentation des Wriggles n’est plus à faire, et tout le monde sait que ce groupe est inclassable et se "tortille" en permanence du théâtre à la chanson, leurs spectacles, à la mise en scène impeccable, alternant avec bonheur sketchs, guitares et chants.

Les voici donc sur cette scène de théâtre comme des poissons rouges dans l’eau ! Nos trois Wriggles virevoltent, sautent et rampent à en brûler les planches, comme shootés au nez de clown. Evidemment la qualité des textes, toujours aussi acides et drôles, et les performances vocales associées, sont là, mais l’ensemble prend un relief inattendu grâce aux jeux d’acteurs et à la mise en scène minimaliste et précise.

Leur formation initiale de comédiens et les projets personnels de chacun dans le monde du spectacle, ont conduit les Wriggles au sommet de leur art. Tout fonctionne parfaitement : le public rit à gorges rouges déployées, participe sans sollicitation au moment voulu et tombe dans l’émotion dans la minute suivante. La réussite du groupe avec les années, est en partie de guider avec aisance son public entre les larmes et les rires. Passant du frisson avec un titre comme "Désolé Mémé", à la franche déconnade avec "CRS", les Wriggles nous amènent là où ils le souhaitent. Et loin de jouer les moralisateurs, ils se limitent à mettre le doigt là où il faut, laissant à chacun le soin d’interpréter la douleur ou la chatouille.

Mais ces salauds sont capables de vous faire rire des pires atrocités, révélant un peu plus nos cotés pervers hypocritement camouflés. Derrière les impayables nez rouges ou les mélancoliques arpèges, se cache une lame aiguisée qui fait mouche juste après les rires ou les grimaces. Didier Porte écrit des chansons des Wriggles qu’elles sont capables "de vous titiller les lacrymales avec une ballade en solo tellement émouvante à la première écoute qu’en général, à la deuxième, on réalise que le texte est truffé d’horreurs !".

En tout cas le public semble adorer ces rires, ces larmes et ces horreurs ! Et quand Poupine et Thierry, Géraldine et Julie, la petite Olive, pointent en fin de spectacle leur bout de nez rouges, c’est une décennie de Wriggles qui vient électriser le public, qui décidément n’est pas prêt "de fermer sa gueule et de dire bonjour aux endives !".

Je pense qu’il est inutile de conclure en expliquant que ce fut une soirée intelligente, drôle, humaine et agréable… Retenons simplement pour finir que visiblement la bonne humeur et le rire se transmettent plus vite que la grippe A. Car ce soir, j’en suis sûr, ni le froid ni les virus n’étaient pour grand-chose dans la prolifération de nez rouges, qui quittaient la salle Jeanne d’Arc et passaient devant moi pour retrouver l’hiver…

 

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En savoir plus :
Le site officiel des Wriggles
Le Myspace des Wriggles

Crédits photos : Laurence Rigaudon


Cyril Hortala         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
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"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
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"Tigers blood" de Waxahatchee
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Au théâtre :

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"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
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"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
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"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
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