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Nouveau Théâtre de Montreuil  (Montreuil)  12 décembre 2009

Dans le cadre de ses "Petites Conférences" destinées de manière privilégiée au jeune public, le Nouveau Théâtre de Montreuil reçoit Giuseppe Penone, sculpteur italien contemporain considéré comme un des représentants majeurs de l'Arte Povera.

Celui-ci avait répondu à une invitation d'une de ses plus fidèles admiratrices, Gilberte Tsai, la directrice dudit théâtre, qui le conviait à faire découvrir sa passion pour la sculpture dans le cadre d'une conférence intitulée "Sculpter" suivie d'un débat.

Giuseppe Penone s'est donc plié à l'exercice, tout en s'excusant de son français imparfait qui est cependant loin d'être rudimentaire puisqu'il ne nécessite pas la présence d'un traducteur.

A la docte méthode globale de présentation universitaire, il a privilégié une approche conceptuelle visant, à partir des photos de quelques unes de ses réalisations qu'il estime représentatives des différentes forces de son travail depuis près de quarante ans, visant à la compréhension de son approche intellectuelle et sensitive non seulement de la sculpture mais également de sa perception du monde en tant que sujet métaphysique d'inspiration.

En utilisant des mots simples et un discours tout à fait accessible même pour les enfants, il précise que son travail orienté dès ses débuts sur les quatre éléments, l'eau, la terre, le souffle et le feu par la sculpture en bronze et les deux divisions de la nature que sont le végétal et le minéral, procède d'un émerveillement par rapport à la réalité de la nature et de la matière qui nous accompagne dans toute notre vie.

Il précise que son choix de la discipline de la sculpture, terme qui ressortit d'une convention terminologique ainsi qu'il l'illustre en disant que la peinture qui consiste également en un travail de la matière en deux dimensions pourrait tout aussi bien être qualifiée de sculpture mais de sculpture en deux dimensions, résulte de sa détermination à conserver la prédominance du sens du toucher qui est le sens fondamental de la connaissance et de la compréhension de ce qui nous entoure, que pratique l'homme à sa naissance et qui régresse ensuite sous la pression du sens de la vue qui, le rappelle-t-il, donne simplement une représentation du monde qui souvent résulte, là aussi, d'une convention.

Par ailleurs, l'utilisation des éléments de la nature concourt également à penser différemment la sculpture et ouvre un champ immense de liberté par rapport à la sculpture dite académique. Dès lors, on a compris qu'il s'inscrit dans la génération des artistes qui ont changé les conventions de la sculpture

Depuis son premier axe de travail sur l'empreinte, comme matrice et comme trace, avec la matière fluide et évolutive qu'est celle de l'arbre et la croissance du végétal ("L’arbre continuera à croître, sauf en ce point" de 1973 avec la main en acier enserrant un jeune tronc, la capacité des pommes de terre et des courges à modifier leur forme en fonction du moule dans lequel elles sont enserrées "Patate" 1977 et "Zucche" 1978-1979), tout son parcours tend à la réflexion sur l'identité des principes fondateurs qui régissent les trois composantes du monde, animal, végétal, minéral. Ainsi met-il en évidence les similitudes entre la structure du corps humain et les éléments naturels, les ramifications du squelette et celle de l'arbre ("Branche morte et fontaine" situé dans le jardin de la Fondation Cartier) ou du fleuve, la circulation sanguine et le réseau des veines du marbre (série Anatomies des années 90).

Une partie de son travail concerne le temps et la mémoire avec notamment le "Cèdre de Versailles" datant du début des années 2000 aujourd'hui au Musée de Toronto dont le tronc évidé révèle la forme de l'arbrisseau que fût l'arbre à la manière de l'enfant que porte toujours en lui l'homme.

Sa réflexion sur la vie et l'action de l'homme traduit une vision animiste du monde et sa recherche de rendre visible l'invisible comme le langage des arbres, avec l'écriture souterraine de "L'arbre aux voyelles" en 1999 qui figure au Jardin des Tuileries dont les racines dessinent les voyelles qui forment le nom de Dieu) ou le souffle comme élément vital avec la lumière pour produire la vie ("Souffle de feuilles" 2003), une quête des traces du sacré.

Une rencontre qui s'avère donc passionnante d'autant que Giuseppe Penone récuse son affiliation à l'Arte Povera dont il précise qu'il ne s'agit pas d'un mouvement artistique délibéré, structuré et homogène mais d'une terminologie inventée par un critique d'art, en l'espèce Germano Celant, comme souvent dans l'histoire de l'art et que les artistes ainsi étiquettés n'ont guère en commun que d'utiliser des matériaux non traditionnellement usités.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Giuseppe Penone à la Biennale de Venise 2007

En savoir plus sur les Petites Conférences :

Le site officiel du Nouveau Théâtre de Montreuil


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