Pour la dernière date de leur tournée, Noah And The Whale viennent se produire dans une ville qui les aime beaucoup, beaucoup, beaucoup : Paris. La Maroquinerie affiche effectivement archi-complet pour cette soirée prometteuse, qui ne compte d’ailleurs pas une, mais deux premières parties pour fêter ça.
Les anglais de Planet Earth ouvrent cette soirée fournie. Un joli folk lo-fi, rempli de simplicité et de douceur. Malheureusement, le set ayant commencé tôt (et étant arrivés tard), nous ne profitons que de peu de titres. Frustrant.
Enchaînement rapide avec Alba Lua, trio français originaire de Bordeaux. A l’écoute de ces jeunes gens, deux références sautent immédiatement aux oreilles, comme aux yeux. On pense à Pete Doherty pour l’attitude gentiment désinvolte d’un chanteur dégingandé, ainsi qu’à Brian Jonestown Massacre pour le chant ultra réverbé et les compositions rock-psyché. Malgré cette constatation réductrice, une guitare désaccordée et un chanteur plus occupé à se donner une allure qu’à chanter dans son micro, les morceaux restent plein de bon sens et de bon goût. A réécouter tête reposée.
Charlie Fink et sa bande entrent en scène sous les applaudissements et les hurlements d’une salle d’ores et déjà ravie. Les anglais ont l’air tout aussi heureux d’être là et le communiquent franchement à coup de petites interventions et anecdotes sympathiques. Quasiment tous les hymnes de leur dernier album The First Days Of Spring sont joués, "The First Days Of Spring", "Stranger" et bien sûr "Love Of An Orchestra" magnifiquement interprété, offrant ainsi à ce titre un surplus d’énergie positive dont il est pourtant déjà fort bien pourvu. On en oublierait presque la thématique principal de l’album, moins joyeuse, à savoir la rupture sentimentale qui avait fortement endommagé le cœur du jeune (et joli) Charlie Fink, et qui avait ainsi servi de matière première à la composition de l’opus.
Pas une once de blues ce soir donc. Jusqu’au rappel, qui conclut 1h15 de concert (un peu court) en une grande envolée lyrique et surtout en apothéose. |